Le frein à rétropédalage sur les vélos est en fait un frein à tambour qui s’actionne lorsque le cycliste exerce une pression dans le sens inverse du pédalage.
Concrètement, on ne peut pas pédaler dans le vide en arrière : la pédale arrive en butée au bour d’un 8e de tour et… ça freine.
Comment ça marche ? : le mouvement en sens inverse sur le moyeu arrière pousse des galets (patins) métalliques contre le tambour (l’enveloppe extérieur du moyeu) : ça frotte donc ça freine.
Avantages : les avantages du frein à tambour : totalement fiable, rustique, robuste, et efficace par tous les temps.
mais en plus : il ôte le risque de rupture du câble de frein (puisqu’il n’y a pas de câble)
Inconvénient : il est impossible à l’arrêt de remonter la manivelle pour démarrer avec un coup de pédale énergique. Donc, si l’arrêt n’a pas été anticipé, le démarrage est problématique… voire impossible en côte. Ce système peut se révéler particulièrement pénible voire dangereux lorsque l’on est pas habitué : les néophytes ne manqueront pas de piler de façon intempestive au moment précis où ils voulaient justement accélérer énergiquement pour traverser à l’orange…
En fait le système a ses adeptes et ses détracteurs, il n’y a pas de vérité en l’espèce.
Le rétropédalage est un élément culturel du vélo : les hollandais l’ont pratiquement abandonné. Les allemands au contraire sont des inconditionnels du rétropédalage sur tous les modèles ville, c’est à dire équipés de boites de vitesses (vitesses intégrées au moyeu-pas de dérailleur)
Ce sont quasiment les derniers au monde à l’utiliser, mais l’Allemagne est également un gros producteur et exportateur de vélos. De fait les marques allemandes de vélos que l’on trouve en France équipent tous les vélos de ville en rétropédalage… ce qui freine (!) leur développement sur le marché français notamment.
La presse utilise fréquemment le terme « rétropédalage » à mauvais escient : les journalistes qualifient de « rétropédalage » un retour en arrière, (« rétropédalage de la part du gouvernement sur la réforme de… ») comme si le fait de pédaler en arrière faisait reculer le vélo.
Tel n’est heureusement pas le cas pour le frein à rétropédalage !
(ne pas confondre rétropédalage et pignon fixe -ou fixie- ; sur un pignon fixe effectivement, il n’y a pas de roue libre, on avance quand on pédale en avant, on ne peut pas s’arrêter de pédaler tant que le vélo avance, et on recule lorsque l’on pédale en arrière… pratique autorisée sur piste uniquement.)