Indispensable, la voiture ? Pour certains déplacements longs sans doute, mais pour bon nombre de trajets du quotidien elle s’avère inadaptée et peut être efficacement remplacée par un vélo ou un vélo cargo. Vous en doutez ? Voici 10 bonnes raisons de monter en selle plutôt que de passer derrière le volant.
1. Parce qu’il existe des vélos pour tous les besoins
Conduire les enfants à l’école, transporter régulièrement des courses volumineuses, grimper la pente abrupte qui mène à votre domicile… Vous en êtes persuadé, seule une voiture peut répondre aux problématiques de votre quotidien. Et pourtant, un vélo cargo, biporteur ou longtail, pourrait s’acquitter de ces tâches sans difficulté. Certains modèles sont capables d’embarquer jusqu’à trois enfants et peuvent déplacer 200 kg, poids du cycliste inclus. Pour monter les côtes sans encombre, comptez sur l’assistance électrique qui réduira considérablement vos efforts même avec un lourd chargement. Si ponctuellement, le recours à une voiture s’impose malgré tout, les services d’autopartage ou la location combleront votre besoin.
2. Parce que le vélo est économique
Opter pour le vélo, c’est faire le choix de la sobriété et, par conséquent, réaliser des économies substantielles sur ses dépenses liées aux déplacements. Pas de carburant, pas de parking, pas d’assurance, pas de carte grise, pas de contrôle technique… La liste est longue ! Selon l’Ademe, faire 10 km par jour à vélo coûterait en moyenne 100 € par an. En voiture, parcourir la même distance quotidiennement reviendrait à 1000 €. Dix fois plus cher, pour une efficacité généralement moindre, en tout cas, sur les courtes distances. Toujours indispensable la voiture ? Votre portefeuille n’en est plus si sûr que cela !
3. Parce que le vélo est plus efficace
Le vélo plus rapide que la voiture ! Si l’affirmation peut surprendre, elle se vérifie régulièrement lors de déplacements urbains. Selon l’Ademe, un cycliste roule en moyenne à 15 km/h en ville alors qu’une voiture plafonne à 14 km/h. La différence est particulièrement sensible aux heures de grande affluence où le vélo prend définitivement le large. Un avantage encore accru par la multiplication des aménagements cyclables liés à la crise sanitaire. Les automobilistes ne disposant pas de parking devront en plus composer avec la recherche d’une place de stationnement. Souvent une véritable quête au long cours !
A vélo, une poignée de minutes suffit généralement à se garer et à attacher sa monture. En échappant à la contrainte du stationnement tout comme aux aléas du trafic, vous pourrez gérer votre emploi du temps avec précision et en finir définitivement avec les retards intempestifs !
4. Parce que le vélo est bon pour la planète
Les voitures particulières seraient à l’origine de de 15,7% des gaz à effet de serre émis sur le territoire national et pollueraient plus que tous les autres modes de transport réunis. C’est en tout cas la conclusion du rapport Secten, publié en 2019 par le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa). Dans ces conditions, renoncer à l’automobile au profit du vélo est donc un acte concret de lutte contre le réchauffement climatique.
Certes, si l’on considère les émissions liées à la production et l’énergie dépensée pour avancer, (alimentation du cycliste), l’empreinte carbone d’un déplacement à bicyclette n’est pas totalement nulle. Elle s’élèverait à 21 g de gaz à effet de serre (GES) par kilomètre parcouru. Selon le même mode de calcul, celui d’un trajet à VAE serait à peine plus élevé avec 22 g/km. Mais même en tenant compte des calories consommées par le cycliste (une estimation moyenne qui ne reflète pas forcément les habitudes de chacun), en comparaison, une voiture continue d’émettre au moins 12 fois plus de gaz à effet de serre sur la même distance. La preuve, si vous en doutiez, qu’en montant en selle, vous agissez concrètement pour la planète !
5. Parce que le vélo est meilleur pour la santé
En plus de produire de nombreuses nuisances environnementales, enfoncer la pédale d’accélérateur nuit à la santé publique. Parmi les substances les plus nocives émises par le trafic automobile, le dioxyde d’azote ou les particules fines, responsables à elles-seules, en 2016, de la mort prématurée de 48 000 personnes en France, selon l’agence européenne pour l’environnement. Mais le recours systématique à la voiture contribue également au développement de l’obésité. Quant aux heures passées dans les embouteillages, elles augmentent considérablement le stress.
A l’inverse, appuyer sur les pédales de sa bicyclette, c’est prendre soin de sa santé. Nombreuses sont les études qui montrent les effets positifs du vélo pour prévenir les risques de maladies cardiovasculaires, de surpoids, de diabète et même de certains cancers. Bonne nouvelle, ces bienfaits restent identiques si vous utilisez un vélo à assistance électrique !
6. Parce que le vélo apaise les villes
Le sujet fait rarement la une, mais la circulation automobile est génératrice de pollution sonore, elle en serait même la source principale. A tel point qu’en Ile-de-France, 62% de la population serait exposé à des niveaux supérieurs à 55 db.
Anecdotique ? Loin de là ! Selon l’OMS, au-delà de cette valeur, la gêne occasionnée entraînerait des conséquences lourdes sur la santé : troubles du sommeil, de l’attention, de l’audition mais aussi risques d’hypertension, de maladies cardiaques et, à terme, réduction sensible de l’espérance de vie en bonne santé. A vélo, le bruit dégagé, est bien entendu sans commune mesure. Ceux qui ont enfourché leur vélo durant le confinement se souviennent sans doute de la surprenante quiétude qui régnait dans les rues débarrassées d’une grande partie du trafic automobile. En pédalant, vous marquerez votre refus de vous joindre au concert des klaxons intempestifs, des vrombissements de moteur et des crissements de pneus ! Vous participerez également au désengorgement des villes et à l’apaisement de l’espace public.
7. Parce que le vélo rend heureux
C’est une évidence, pédaler active les cuisses et les mollets. Mais tourner les pédales fait également fonctionner les méninges. Un trajet à vélo est en effet bénéfique à la concentration, à la réflexion, à la prise de décision et contribuerait à l’amélioration des performances au travail. Songez-y la prochaine fois que vous manquez d’inspiration ! Même chez les plus âgés, le vélo favoriserait le développement de la mémoire et des capacités cognitives. Mais au-delà du fourmillement intellectuel, le grand air associé à l’effort physique, produit des effets anti-stress. Le vélo est donc source de bien-être psychique. Et effectivement, faire le choix de pédaler, c’est s’offrir du temps de qualité, des moments pour se ressourcer mentalement ou prendre du recul. Idéal, par exemple, pour effectuer un pallier de décompression entre son travail et son domicile.
8. Parce que le vélo est un formidable instrument de reconnexion sociale
Lorsque deux automobilistes s’adressent la parole à un feu rouge, c’est rarement pour échanger des amabilités. A vélo en revanche, les temps d’attente sont souvent prétexte à quelques mots de courtoisie. Si vous chevauchez un vélo atypique, comme un cargo ou un Brompton, votre monture suscitera la curiosité et consistera un sujet de conversation tout trouvé. Vous empruntez régulièrement le même trajet ? Alors il est fort probable que vous tissiez des liens avec d’autres cyclistes partageant les mêmes horaires que vous : des amis de vélotaf, en somme. Le vélo pour remplacer les réseaux sociaux voire les applis de rencontre ? Et pourquoi pas !
9. Parce que le vélo transforme les vacances en aventure
En voiture, la route des vacances ne laisse généralement pas de souvenirs impérissables. Une pause pique-nique sur une aire d’autoroute bondée ou une attente interminable en pleine canicule sous le tunnel de Fourvière ne sont pas franchement des épisodes qui marquent les esprits. Derrière le volant, on a qu’une hâte : arriver pour qu’enfin les congés puissent commencer.
A vélo, c’est tout l’inverse. Les vacances débutent dès le premier coup de pédale. La destination, souvent, n’est qu’un prétexte. Seul compte le chemin. Sans le filtre du pare-brise, et chevauchant un vélo de randonnée, le monde change d’aspect. Même des paysages les plus familiers surgit de l’exotisme. Les vacances deviennent une aventure, une parenthèse extraordinaire qui reste en mémoire pour longtemps. En manque d’idée pour vous lancer ? Voici une sélection d’itinéraires de voyage à vélo qui pourraient vous inspirer !
10 . Parce que pédaler, c’est aller dans le sens de l’histoire
Saturation de l’espace public, pollution sonore et atmosphérique, mise en danger des piétons et usagers des mobilités douces… Même si la crise sanitaire a propulsé bon nombre d’habitués des transports en commun derrière le volant, la voiture est de moins en moins en odeur de sainteté dans les centres urbains. Nombreuses sont les grandes villes en Europe à multiplier les mesures pour limiter la circulation des automobiles les plus polluantes sur leur territoire.
Paris envisage, par exemple, de bannir tous les véhicules thermiques de ses rues d’ici à 2030. Dans 10 ans donc, les pots d’échappement fumants pourraient donc appartenir au passé. Seules les voitures électriques et à hydrogène devraient être autorisées à circuler. Mais plutôt que de remplacer une auto par une autre, pourquoi ne pas dès maintenant changer votre approche de la mobilité au profit de vélo ? Plus que jamais, en ville, la bicyclette apparaît comme une solution d’avenir pour conserver sa liberté de se déplacer partout avec efficacité.