Approche minimaliste de l’itinérance à vélo, le bikepacking séduit de plus en plus les voyageurs sur deux roues. Nouveau moyen de voyager à la mode, c’est une autre approche du voyage à vélo qui se concrétise là. Si vous vous questionnez sur l’intérêt du bikepacking, voici 8 propositions pour vous donner envie de tenter l’expérience.
1. Parce qu’on peut utiliser n’importe quel vélo
C’est l’atout majeur de cette solution de portage. Elle permet de transformer en compagnon de voyage des vélos qui ne disposent pas d’inserts permettant de fixer de porte-bagages. Un VTT ou un vélo de route peuvent ainsi devenir des partenaires d’échappée. Un type de vélo, toutefois, est particulièrement apprécié des adeptes du bikepacking : le gravel. Cet hybride, à l’aise et efficace sur le bitume comme sur les chemins, partage la même raison d’être que le bikepacking : l’aventure sur tous les terrains.
2. Parce qu’on peut aller plus loin et rouler partout
En jouant la carte de la légèreté, le bikepacking élargit les horizons du voyage à vélo. Avec ce mode de portage compact et profilé, on parcourt plus facilement de plus grandes distances. De même, on conserve une efficacité accrue face à la pente. Sur terrain technique, on peut demeurer en selle, là où de volumineuses sacoches latérales imposeraient de pousser. Bref, le bikepacking favorise la mobilité et la maniabilité. Il déverrouille l’accès à des sites difficilement atteignables avec une configuration classique.
3. Parce qu’on peut prendre son temps
Le bikepacking demeure encore largement associé aux épreuves d’ultra endurance qui l’ont popularisé ces dernières années. Mais rien n’oblige à adopter le rythme effréné des cyclistes de l’extrême qui rivalisent sur ces courses folles. Le bikepacking peut se pratiquer sans dossard, ni chrono dans une approche plus contemplative que compétitive. Et si dans l’esprit de beaucoup, il reste plus sportif et engagé que le bon vieux cyclotourisme, le bikepacking « à la cool » avec arrêts photos et pauses gastronomiques a de plus en plus le vent en poupe !
4. Parce que chacun peut imaginer sa propre configuration de portage
Au-delà de la pratique elle-même, le mot bikepacking désigne le mode de portage qui lui est aujourd’hui associé. Des sacoches compactes qui s’affranchissent des porte-bagages en s’attachant avec des sangles ou des scratchs. En la matière, l’incontournable triptyque se compose d’une sacoche de cadre, d’une de guidon et d’une fixée à la tige de selle. Mais d’autres peuvent compléter cette panoplie : sacoches de fourche, sacoche top tube (à fixer sur le tube supérieur du cadre), food pouch (petit sac pour le ravitaillement à accrocher sur le cintre à côté de la potence)…
Toutes se déclinent en différentes tailles. Elles sont étanches ou non. De quoi personnaliser sa configuration selon son vélo et ses besoins. Et si vous vous sentez trop à l’étroit dans ces sacoches minimalistes, rien n’interdit d’embarquer des sacoches latérales traditionnelles pour augmenter votre capacité de transport. Mariez le meilleur des deux mondes pour un « setup » à la carte !
5. Parce que la pratique invite à changer son rapport au matériel
Le bikepacking est un appel à l’épure qui implique de reconsidérer son équipement, de réapprendre à ordonner ses sacoches. Plus généralement, il invite à repenser son autonomie : l’alimentation et surtout le coucher. On pourra par exemple troquer sa tente trop encombrante contre un tarp ou un bivy. En la matière, à chacun d’ajuster les curseurs de la légèreté selon son rapport au confort et le type de parcours ciblé.
6. Parce que l’aventure débute avant de monter en selle
Le développement du bikepacking a été porté par la démocratisation du GPS présent depuis plusieurs années sur tous les smartphones. L’un des rituels avant de partir consiste à dessiner virtuellement son parcours, à « faire sa trace ». Une phase de repérage qui enclenche la machine à rêver avant même d’avoir donné un coup de pédale ! Si on peut s’appuyer sur une carte papier pour obtenir une vue d’ensemble de son itinéraire, des applications, comme Komoot, fournissent des données plus précises sur le kilométrage, le relief, le type de surface, mais également sur les points d’intérêt et les services disponibles en route (hébergements, points d’eau, ravitaillement…) Une fois sur le terrain, il n’y a plus qu’à se laisser guider par l’application. Pratique en off road quand le balisage est inexistant.
7. Parce qu’il existe de nombreux événements dédiés
Dans le sillage du Tour Divide, une épreuve de 4500 km à travers les Rocheuses américaines lancée en 2008, les événement bikepacking se sont multipliés dans le monde. Et la France compte plusieurs de ces monuments de l’ultra endurance. Plus que des courses, ils sont avant tout des challenges, des aventures sportives dont voir le bout est déjà un accomplissement. Des défis qui se déclinent sur route (Race Across France, Born To Ride) ou en tout-terrain (French Divide, Baroudeuse Unpaved )
Mais d’autres événements moins engagés et plus festifs commencent à voir le jour. C’est le cas des Mad Jacques Vélo notamment qui mêlent bikepacking et esprit festival. Au programme de ces micro-aventures en autonomie et sans chrono, un point de départ, des checkpoints, des ravitos et une grande fête villageoise à l’arrivée.
8. Parce que le bikepacking rebat les cartes de l’exotisme
Les circonstances ne se prêtent pas au voyage lointain ? Peu importe, le bikepacking recrée les conditions de l’aventure à côté de chez vous. Il existe forcément sur le pas de votre porte, des routes transversales que vous ignorez, des chemins perdus… Ils sont votre terrain de jeu, le prétexte à de longues explorations de proximité.
Roulez par les sentiers creux jusqu’aux frontières de votre univers connu, dressez votre bivouac au milieu des bois et sentez-vous comme au bout du monde !