Crise sanitaire, prise de conscience écologique, volonté de rompre avec le rythme effréné du quotidien… Dans le contexte actuel, les Français sont de plus en plus nombreux à envisager leurs vacances sous un angle nouveau. Exit les séjours organisés menés au pas de course ou les stations balnéaires prises d’assaut, vive le slow travel ! Ce concept en plein essor invite à s’immerger en douceur au cœur de territoires délaissés par le tourisme de masse. Et pour se faire, rien de tel que le vélo. Car la bicyclette est incontestablement la reine du voyage lent. Voici pourquoi…
1. Le vélo invite à ralentir tout en restant actif
Changer de rythme, ne plus céder à l’urgence permanente. Voici le crédo du slow tourisme qui appelle tout simplement à prendre son temps. Sans chrono ni exigence de performance, le vélo devient un formidable instrument de lenteur et de contemplation. Il est l’incarnation de la douceur d’avancer. Mais il est aussi la garantie de rester acteur de son voyage. A vélo, on savoure la satisfaction d’être le propre moteur de sa progression (même sur un VAE !), là où en voiture, on ne sera bien souvent que simple figurant.
2. Les vélo est un outil de reconnexion
Le slow tourisme est généralement envisagé comme une déconnexion, un pas de côté, une rupture avec la routine du quotidien. Mais à vélo, il opère également comme une reconnexion. Au monde extérieur tout d’abord. Sans pare-brise, ni habitacle, on est en prise direct avec l’environnement. Rien de plus concret, de plus ancré dans le réel ! Mais c’est aussi une opportunité de reconnexion à soi-même. Un temps de qualité sans dérangement intempestif pour faire le point et revenir apaisé.
3. Le vélo change le rapport à l’exotisme
C’est une des promesses du slow tourisme : redéfinir la notion de dépaysement, faire surgir l’extraordinaire de territoires qui paraissent familiers. En la matière, le vélo agit comme une baguette magique. Il réenchante le monde. A hauteur de guidon, on jette un regard nouveau sur les lieux qui nous entourent, on peut recréer sur le pas de sa porte les conditions d’un périple lointain. De même, pas besoin de partir longtemps. Deux jours suffisent, ou même quelques heures, à raviver l’esprit de l’aventure ou plutôt de la micro-aventure.
4. Le vélo est un instrument de tourisme responsable
En se tenant à l’écart des autoroutes touristiques et en misant sur les séjours de proximité, le slow travel propose une approche durable du voyage. Et là encore, le vélo est son meilleur atout. Partir à la force des mollets est l’un des moyens les plus efficaces de réduire son empreinte écologique et de donner du sens à ses vacances. Pour limiter son impact, on peut d’ailleurs s’élancer directement de chez soi, dès ses sacoches bouclées. Pour rejoindre un point de départ plus éloigné, le vélo se combine efficacement avec le train. Une manière d’étendre son rayon d’action tout en restant dans une logique de déplacements propres.
5. Le vélo se plait sur les chemins de traverse
La France des petites routes, des villages oubliés, des chemins noirs… Voici le terrain de jeu des adeptes du slow tourisme. C’est aussi les lieux où le voyageur à vélo s’épanouit le mieux. Loin des axes à fortes circulation et des zones à haute densité de population. La France compte un des réseaux de routes secondaires les plus développés au monde. Autant de possibilités d’évasions tranquilles à travers des territoires ruraux qui recèlent de trésors pour qui prend le temps d’aller les chercher.
6. Le vélo peut se pratiquer sur des itinéraires aménagés
Le slow tourisme permet de valoriser certains secteurs ruraux délaissés, de leur redonner un pouvoir d’attraction. Les collectivités locales l’ont bien compris et investissent pour encourager à partir en vacances autrement. Des itinéraires cyclables ont ainsi été aménagés à travers des territoires à l’écart des circuits touristiques classiques. Au fil de chemins de halage, sur d’anciennes voies de chemin de fer réhabilitées, on s’offre une plongée au cœur de régions paisibles et préservées qui bien souvent brillent par la richesse de leur terroir.
On peut s’aventurer ainsi sur les itinéraires bucoliques de la Flow Vélo (du Périgord à l’Atlantique), de la Vélobuissonière (entre Sarthe, Maine-et-Loire et Orne) ou encore de la Voie Bleue (le long de la Saône et de la Moselle)
Bien entendu, rien n’empêche d’imaginer sa propre escapade sur le thème de son choix : gastronomique, littéraire, historique…De quoi transformer son périple en un trépidant jeu de pistes !
7. Le vélo permet d’expérimenter la vie locale
Prendre le temps des visites, mais aussi des rencontres. Voilà un autre principe essentiel du slow tourisme. A vélo, pas question de faire exception à la règle. Les pauses forment le cœur battant du voyage. D’autant que la bicyclette constitue un excellent outil d’immersion et de découverte. Pousser les portes d’une fruitière à comté ou d’un moulin à huile pour observer les producteurs à l’œuvre, se laisser aller à une dégustation de charcuterie de pays sur le marché ou apprendre à identifier la faune locale avec un habitant du cru… En selle, la route est ponctuée d’opportunités d’apprendre et de se régaler. Bonnes tables, curiosités folkloriques, merveilles naturelles. Le slow touriste est un chercheur de pépites !
8. Le vélo n’oublie personne
Pas besoin d’avoir une condition physique à toute épreuve pour se lancer. En slow tourisme, on oublie les chiffres et le chrono. Peur, même à faible allure, de peiner dans les pentes ? Un vélo électrique de randonnée constituera un précieux allié pour niveler les difficultés. Vous n’appréciez que peu le camping ? Rien ne vous oblige à dormir sous la tente. Au contraire, le slow tourisme invite à expérimenter d’autres types d’hébergements. Une nuit en auberge, cabane, roulotte, chambre d’hôtes sera une nouvelle opportunité d’échanger avec les habitants du secteur. Privilégiez les établissements titulaires du label Accueil vélo où des services spécifiques sont proposés aux cyclistes.
Vous partez avec vos enfants ? L’expérience n’en sera que plus enrichissante. En famille, en solo, en couple ou entre amis, le slow tourisme à bicyclette ne laisse personne sur le bord de la route.