C’est une des conséquences positives du boom du vélo lié à la crise sanitaire. Au sein de la filière cycle, le marché de l’emploi dans le vélo est en pleine effervescence. Les profils techniques sont particulièrement recherchés à tel point que certains acteurs du monde du vélo mettent parfois plusieurs mois à les recruter.
Dans ce contexte, Cyclable, entreprise à taille humaine, reconnue pour son engagement et ses valeurs, tire bien son épingle du jeu. Elle attire des candidats d’horizons multiples désireux de redonner du concret et du sens à leur vie professionnelle. État des lieux avec Romane Rougegrez, chargée de recrutement au sein du nouveau pôle ressources humaines (RH) de Cyclable.
Recherche techniciens et vendeurs cycles qualifiés
« Recherche techniciens et vendeurs cycle qualifiés… expérimentés si possible ! » Nombreux sont les acteurs du cycle à avoir lancé, en substance, un tel appel ces derniers mois. Car ces profils sont devenus des perles rares.
Avec une pratique du vélo en hausse de plus de 10 % en 2020, (27 % hors période de confinement et jusqu’à 60 % à Paris), la crise du Covid a rebattu les cartes de la mobilité, en milieu urbain en particulier. Et dans le même élan a modifié la structure du marché du cycle en profondeur. Un développement accéléré qui a placé la branche face à de nombreux défis. Celui de l’approvisionnement tout d’abord, mais également celui du recrutement pour soutenir une activité propulsée à des niveaux jamais atteints. « Je suis arrivée à l’été 2020, au plus haut de la vague » se souvient Romane Rougegrez. « Je n’étais pas encore familière de l’univers du vélo, mais j’ai tout de suite senti que les événements sanitaires avaient marqué un tournant ».
Chez Cyclable, pourtant, les candidatures affluent. La raison : une image et des valeurs qui sortent du lot. « Même si l’entreprise grandit, Cyclable attire par ses dimensions qui restent à taille humaine. Le réseau est clairement identifié comme un acteur incontournable de la mobilité durable qui soigne sa relation client et porte des valeurs sociales et environnementales fortes. »
Le vélo comme reconversion professionnelle
Certains choisissent de se reconvertir dans l’univers du vélo. Ce sont pour la plupart des gens qui cherchent à redonner un sens à leur vie professionnelle, à se réaligner sur leurs valeurs, à se sentir utiles », détaille Romane Rougegrez.
En janvier dernier, Agnès Raymond-Bertrand, 43 ans, a intégré Cyclable Lille-Nord, en tant que technicienne-vendeuse après une carrière dans la médiation culturelle. « Pour moi qui n’ai pas le permis de conduire, le vélo a toujours été un instrument d’émancipation, de liberté. Aujourd’hui, au-delà de l’aspect commercial de mon activité, je m’épanouis à trouver des solutions de déplacement pour mes clients. J’exerce un métier passion qui, je crois, à un réel impact sur la société. Bien sûr, je ne vais pas changer le monde toute seule, mais avec Cyclable, j’apporte ma pierre à l’édifice. »
« J’apprécie de me sentir utile »
Amandine Polmont, 29 ans, travaillait, elle, dans la police nationale avant de rejoindre Cyclable. « Sur le plan humain, ce travail me correspond beaucoup plus. J’apprécie de me sentir utile auprès des clients. Leur reconnaissance est mon carburant. Et puis, j’apprends de nouvelles choses tous les jours, on est loin d’une routine monotone », confie celle qui, en seulement 3 ans et demi, a franchi tous les échelons pour passer du poste de technicienne cycle à celui de chef d’équipe au sein du magasin Paris 14.
Car ces profils atypiques sont particulièrement appréciés par Cyclable pour leur grande diversité. « Ces candidats viennent d’horizons très différents avec des regards et des compétences multiples. Certains disposent par exemple d’une grande expérience en management ou en gestion qui pourra tout à fait être valorisée chez Cyclable », souligne Romane Rougegrez.
Si très peu de « vieux routards » de la mécanique vélo se portent candidat, le métier attire aussi une nouvelle génération de passionnés qui saisissent l’opportunité de transformer leur ferveur pour le deux-roues en carrière. C’est le cas de Driss Moumen, 27 ans, technicien vendeur cycle à Cyclable Lyon 7. « Je suis fan de BMX freestyle depuis mon adolescence. Ma vie tourne autour des sports extrêmes. Alors quand j’ai compris que je pouvais faire du vélo mon travail, j’ai tout de suite foncé et je suis entré au CNPC (NDLR : école de commerce du sport) pour passer mon CQP cycle. »
Après avoir fait ses armes dans une grande surface multisports, il a intégré Cyclable, il y a 9 mois. « J’ai immédiatement eu l’impression de monter en gamme. A la fois parce que je manipule du matériel de pointe, mais aussi parce qu’on me confie des tâches plus épanouissantes. Ici, le cadre est beaucoup plus propice pour s’améliorer que dans une grande entreprise où on approfondit rarement les choses. Bref, chaque matin, je suis heureux de partir travailler ! »
« J’ai trouvé très valorisant que Cyclable me fasse confiance »
Étancher sa soif d’apprendre, gagner en autonomie, mais également en responsabilité. Voilà les perspectives qui ont conduit Enzo Oizel, 25 ans, à rejoindre le magasin Cyclable Paris 17 en tant que chef d’équipe, en novembre 2020. Actuellement, Enzo est chef d’équipe du magasin de Paris 12. « J’ai arrêté l’école après le bac car le cadre scolaire ne me convenait pas. J’ai ensuite intégré un centre de formation spécialisé dans l’univers de la vente et de la réparation du vélo avant de travailler pour une grande surface multisports », confie le jeune homme qui, en parallèle, a pratiqué le vélo de route et le cyclocross à haut niveau pendant 3 saisons.
« J’ai trouvé très valorisant que Cyclable me fasse confiance pour prendre la gestion d’un magasin alors que je n’avais eu auparavant que des postes de vendeurs avec des responsabilités moindres. On m’a donné toutes les cartes pour que je puisse montrer ce que je savais faire. Je suis vraiment fier d’avoir pu honorer toutes les missions qui m’ont été confiées depuis mon arrivée. »
Intégrer plus de femmes en magasin
Et l’engouement pour la filière ne semble pas prêt de se tarir. « La profession a changé de statut. Elle est devenue « hype », à la fois parce que le vélo est à la mode, mais aussi parce qu’elle résonne avec les enjeux écologiques actuels », explique Romane Rougegrez. « Chez Cyclable, parce que des magasins ouvrent, que les équipes grandissent, se structurent, nous allons continuer à recruter. » Toutes les candidatures sont donc bienvenues, celles de potentielles collaboratrices en particulier. « C’est un défi qui me tient à cœur :
Intégrer plus de femmes dans les équipes magasin. Même si les lignes bougent un peu, les postes techniques restent très majoritairement occupés par des hommes. Heureusement, de plus en plus de femmes se lancent. Chez Cyclable, nos portes leur sont grandes ouvertes ! ».
La preuve, Cyclable compte aujourd’hui 25 femmes dont 14 au sein des équipes support à Lyon et 11 au sein des magasins, avec une moyenne d’âge de 35 ans et une moyenne d’ancienneté de 3 ans.