L’hiver bat son plein et la météo fait grise mine : épisodes de froid glacial, vents mauvais, mornes journées sous la pluie… Faut-il pour autant renoncer à vos déplacements à vélo ? Si les conditions de circulation peuvent effectivement s’avérer délicates en cette saison, en ayant recours à du matériel adapté vous pourrez continuer à rouler sans entamer votre confort et votre sécurité. Quel équipement adopter face aux caprices du ciel ? On vous a composé une panoplie complète pour rester vaillant derrière le guidon quand les averses s’enchaînent et que le thermomètre touche le fond.
Habillé pour l’hiver !
A vélo, il n’y pas de mauvaises conditions… seulement de mauvais équipements ! Voilà une maxime que les roule-toujours aiment à claironner dès que le temps se gâte. Et il est difficile de leur donner tort. Avec du matériel adapté, il est possible de pédaler dans toutes les conditions (ou presque) sans transformer votre trajet en parcours du combattant. Comment faire, donc, pour rester en selle tout l’hiver sans finir trempé ou transi ? Tout d’abord, choisissez minutieusement vos vêtements. Pour lutter efficacement contre le froid, il est recommandé d’utiliser la technique des trois couches :
- La première couche, portée à même le corps, est destinée à limiter les effets désagréables de la sudation. En évacuant au mieux la transpiration, elle évite qu’une pellicule d’humidité au fort pouvoir refroidissant se forme sur votre épiderme. Il est essentiel, donc, de veiller à la bonne respirabilité de votre sous-vêtement. Les produits en laine de mérinos affichent en la matière d’excellentes propriétés. Ils limitent par ailleurs le développement des mauvaises odeurs et se révèlent très agréables à porter. A l’inverse, on évitera les textiles à base de coton qui absorbent l’humidité et sèchent lentement vous exposant ainsi à un risque de refroidissement plus élevé.
- La deuxième couche fait office de barrière thermique. On pourra utiliser un tissu polaire ou fleece dont les capacités isolantes s’avèrent remarquables, même en cas d’humidité.
- La troisième couche, en prise directe avec l’extérieur, a pour but de vous protéger des agressions des éléments : le vent et la pluie essentiellement. On optera donc pour des membranes présentant un indice d’imperméabilité élevé (égal ou supérieur à 10 000 mm au test de la colonne d’eau). Mais on veillera également à leur bonne respirabilité (= ou > à 20 000 MVP)…sinon gare à l’effet “sauna” ! Bien entendu, pour un confort et une efficacité maximum, on ciblera des produits dont la coupe a été spécifiquement étudiée pour le cyclisme. La marque allemande Vaude, par exemple, propose toute une gamme de vestes imperméables et respirantes dédiés aux usagers du vélo. Des vêtements techniques de pointe, éco-responsables, conçus pour toutes les pratiques : voyage, gravel, mais aussi déplacements du quotidien et vélotaf. Pas question pour vous de débarquer au boulot vêtu comme si vous partiez en randonnée ? Des modèles, comme la parka Vaude Cyclist Padded II, combinent avec style, protection et élégance. De quoi préserver, par tous les temps, votre standing derrière le guidon !
Les jambes au sec
Sous le déluge, il conviendra également de protéger votre pantalon. Il existe pour ce faire des surpantalons ou pantalons de pluie qui vous permettront d’arriver à destination les deux jambes au sec. Là encore, les mêmes critères sont à prendre en considération : imperméabilité, respirabilité et coupe adaptée à la pratique du vélo. Votre surpantalon devra être suffisamment ample pour s’enfiler par-dessus votre tenue de ville sans pour autant entraver votre pédalage. On privilégiera les modèles dotés d’un dispositif de serrage à la cheville (cordon, velcros…) pour éviter que le bas de la jambière ne vienne s’accrocher à la chaîne ou aux plateaux. Enfin, une housse est toujours appréciable pour pouvoir compacter et ranger votre pantalon de pluie, une fois parvenu sur votre lieu de travail.
En ville, face aux épisodes de pluie intense, beaucoup de cyclistes misent également sur la cape de pluie. Ces ponchos imperméables offrent une protection quasi intégrale en couvrant la tête, le buste, les bras, les cuisses et même votre sac à dos ! Faciles à déployer, ils permettent de s’abriter en quelques secondes en cas d’averse soudaine. Un accessoire à conserver dans ses sacoches pendant l’hiver pour ne jamais être surpris par les caprices du ciel lors de vos trajets urbains.
Pieds, mains, tête, protégez les extrémités !
A vélo, pieds et mains sont particulièrement exposés aux morsures du froid. Pour éviter l’engourdissement et les douleurs de l’onglée, il est indispensable de les préserver de l’humidité et de l’air glacé. Des couvre-chaussures tels que les Vaude Capital Plus vous permettront de garder les pieds au sec et au chaud grâce à une doublure thermique. Faciles à enfiler, ils protégeront par la même occasion vos chaussures de ville des projections.
Avec une sensibilité de vos doigts réduite, difficile de changer de vitesse ou de freiner efficacement. En hiver, il est donc impératif de vous munir d’une bonne paire de gants pour conserver vos capacités de pilotage intactes. En plus d’être chauds, ils seront, de préférence, résistants au vent et à l’eau tout en restant souples et fonctionnels (en vous offrant la possibilité de vous servir de l’écran tactile de votre smartphone par exemple ou des boutons de commande de votre VAE.)
Pour préserver l’intégrité de vos mains, vous pourrez également opter pour des manchons. Cet accessoire qui s’adapte facilement sur votre guidon grâce à des cordons de serrage ou des boutons pression, vous protège, jusqu’à l’avant bras, de la pluie, de la neige et du vent. Dans ce confortable étui fourré, vous conservez l’accès aux freins, aux manettes de dérailleur ou à la commande déportée de votre VAE.
Pour garder la tête au chaud et éviter les désagréments des courants d’air, un bonnet ou une cagoule seront nécessaires. Des modèles sont spécifiquement conçus pour être portés sous un casque.
Brillez dans l’obscurité !
En hiver, la nuit tombe tôt et la luminosité est souvent réduite même en pleine journée. Pour pédaler en toute sécurité, il faut veiller à sa bonne visibilité. La plupart des vêtements techniques destinés à la pratique du vélo arborent des éléments réfléchissants qui vous permettront d’être repéré de loin par les automobilistes. Certains ont même été spécifiquement conçus pour une visibilité optimale en associant un grand nombre de bandes réfléchissantes à un coloris fluo comme les produits de la gamme Luminum de chez Vaude (veste, surchaussures, couvre-casques…)
Si votre tenue habituelle vous semble trop discrète pour être bien vu lorsqu’il fait sombre, il vous faudra enfiler un gilet de haute visibilité. Son port est même obligatoire, hors agglomération, la nuit ou en cas de luminosité insuffisante sous peine d’une amende pouvant aller jusqu’à 150 € (en général, 35 €).
Autres éléments de sécurité obligatoires sur votre vélo, catadioptres et éclairage. Après le coucher du soleil ou lorsque la visibilité est faible, votre monture doit disposer d’un feu de position à l’avant (blanc ou jaune non éblouissant) et à l’arrière (rouge). Attention, cette lumière doit être fixe. En effet, depuis le 27 novembre 2024, un décret interdit l’utilisation de dispositifs clignotants. En revanche, cette disposition légalise d’autres équipements d’éclairage additionnels tels que les lampes fixées sur le casque, la veste ou le casque (à condition qu’ils ne clignotent pas et émettent une lumière rouge à l’arrière et blanche à l’avant).
Remorques ou cargo, gardez vos rejetons au chaud !
Vous hésitez à vous déplacer à vélo avec vos enfants quand le mercure baisse trop ou que l’averse fait rage ? Il existe plusieurs solutions pour les préserver des affres des éléments selon leur âge et votre mode de locomotion. Vous pédalez avec un bébé dans une remorque ? Une chancelière ou un nid d’ange apportera à votre tout-petit une excellente protection thermique durant votre trajet ainsi qu’un supplément bienvenu de douceur et de confort. Votre enfant voyage sur un siège porte-bébé à l’arrière d’un longtail ou d’un vélo classique ? Optez pour une cape de pluie spécifiquement adaptée à cet usage telle que la Tucano Urbano Opossum, un poncho imperméable et coupe-vent doté d’une doublure douillette en éco-fourrure.
Pour les plus grands, vous trouverez des couvre-casques imperméables ou des bonnets sous-casque adaptés à leur taille, ainsi que des manchons et des gilets de haute visibilité.
Sachez, enfin, que si vous êtes propriétaire d’une remorque Thule, vous pourrez même vous livrer aux joies de la glisse avec votre rejeton. Grâce au kit ski en option, vous transformerez votre carriole en pulka et profiterez, en famille, de belles randonnées hivernales à ski de fond.
Garde-boue et pneus hiver
Pour affronter au mieux les éléments, il est également possible d’apporter quelques ajustements sur votre vélo. Une paire de garde-boue à l’arrière et à l’avant, vous protégera des projections. Indispensable pour ne pas arriver entièrement maculé de boue à destination. Pour un montage facile et plus de flexibilité, il existe des modèles amovibles fixables sans outils à la tige de selle ou à la fourche.
Vous évoluez régulièrement en montagne ou sur des terrains enneigés ? Vous pouvez chausser votre vélo de pneus hiver à l’adhérence renforcée grâce à des petits clous en acier intégrés à la chape de caoutchouc. De quoi limiter les risques de glissade face à la neige ou au verglas.
La période hivernale se révèle souvent exigeante pour la mécanique qui subit les effets des intempéries (pluie, gel, neige, sel…) Veillez à nettoyer régulièrement votre vélo et à lubrifier votre chaîne avec un lubrifiant conçu pour les conditions humides. Pour optimiser la durée de vie de votre monture et assurer son bon fonctionnement, pensez également à pousser la porte d’un atelier Cyclable, dès l’arrivée du printemps, pour une révision générale.