Anatomie d’un vélo à assistance électrique
Un vélo à assistance électrique est assemblé avec des composants identiques à un vélo traditionnel, à l’exception que ces pièces sont dimensionnées pour prendre en compte certains paramètres propres au VAE. Sa conception diffère donc des vélos que nous connaissions jusque-là, car les contraintes induites par le surpoids du vélo, sa vitesse moyenne supérieure et son utilisation plus régulière imposent de nouvelles normes prenant en compte la robustesse, le confort et la durabilité de l’ensemble.
Le cadre
Le cadre d’un vélo à assistance électrique, pièce maîtresse de l’ensemble, présente d’innombrables variantes en termes de géométrie, et parfois de cinématiques dans le cas des VTTAE. Pour coller au mieux au confort et à l’utilisation envisagée, il est construit avec des alliages particuliers, afin de lui conférer différentes propriétés de solidité et de comportement.
La fourche
Il existe différents types de fourches pour un vélo électrique. Le choix se fait souvent par rapport aux habitudes que l’on pouvait avoir avec son précédent vélo, ce qui peut induire en erreur, tant le comportement d’un vélo à assistance électrique diffère d’un vélo normal. Une fourche rigide peut parfois s’avérer plus confortable qu’une fourche suspendue, en fonction de la taille des roues dont le vélo est équipé.
Les roues
La détermination de la taille des roues d’un vélo électrique a une importance capitale. Au-delà des principes de tenue de route et de rendement liés à la circonférence et à la largeur de la roue, on trouve des avantages liés à chaque dimension. Chaque taille de roue à son avantage, si on s’oriente vers quelque chose d’adapté à son usage et à sa morphologie.
Les freins
A la fois lié au confort et à la sécurité, le freinage d’un vélo à assistance électrique a une importance capitale. La plupart des VAE sont équipés de freins ayant une puissance adaptée à leur vitesse moyenne, et se différencient sur des critères de confort d’utilisation et de régularité d’entretien. Le cadre d’utilisation du vélo est également à prendre en compte. Un vélo électrique de ville, de par l’intermittence de la circulation urbaine, freinera plus régulièrement qu’un VAE de randonnée et n’engendrera donc pas les mêmes contraintes.
Les vitesses (transmission)
Le système de passage de vitesses d’un vélo à assistance électrique est directement lié à l’usage auquel il se destine. Une utilisation sportive nécessite bien souvent une transmission par dérailleur, et une utilisation urbaine une transmission intégrée au moyeu. Mais ce n’est pas une règle établie et obligatoire. Ces types de transmissions ont également leurs spécificités et leurs variantes pour que ce soit la mécanique qui s’adapte à aux habitudes de pédalage. Les fonctionnalités proposées par la transmission d’un vélo à assistance électrique permettront également d’ajuster la puissance délivrée par le moteur et d’optimiser l’autonomie réalisée.
Le moteur électrique
Les moteurs équipant les vélos électriques sont choisis par les fabricants, en fonction de différents critères. Le positionnement, qu’il soit dans la roue ou au pédalier, ainsi que son intégration, sont des données prépondérantes. Compte tenu de l’offre existante, les fabricants destinent également un moteur à une utilisation. Un moteur au pédalier, sportif et puissant, ne viendra pas équiper un vélo destiné à faire des trajets urbains, par exemple. Cela pourrait rendre l’utilisation du vélo désagréable. De même qu’un moteur ultra perfectionné, délivrant une assistance millimétrée ne sera pas forcément nécessaire pour accomplir des petites distances dans le cadre d’une utilisation utilitaire. Les différents moteurs offrent tous des ressentis différents. Cette sensation est liée au paramétrage choisi par le fabricant, qui aura construit sa motorisation pour offrir plus ou moins de couple en fonction de telle ou telle cadence de pédalage, par exemple. Ces caractéristiques permettent aujourd’hui de choisir un vélo à assistance électrique qui aura le comportement que l’on souhaite, et de ne pas subir un fonctionnement trop complexe, ou une puissance inadaptée à son utilisation.
La batterie d’un VAE
Les batteries de vélo électrique ont été considérablement améliorées depuis l’arrivée de grands industriels habitués à manipuler cette chimie. Exit les compositions au plomb et au nickel, la technologie Lithium-Ion s’est imposée auprès de tous les fabricants depuis de nombreuses années. Il n’est plus rare, mais habituel, de voir des vélos à assistance électrique faire des sorties de 100 km avec une batterie de taille moyenne. La capacité d’une batterie est à considérer en fonction de l’utilisation que l’on va faire de son vélo. La capacité indiquée sur la documentation doit également être relativisée avec la puissance du moteur. Au-delà des promesses offertes par un grand nombre accompagnant l’unité « Wh – Watts-heure » c’est surtout l’ensemble motorisation + vélo + cycliste qui permettra d’atteindre la distance souhaitée.
Composants électroniques
Si le moteur, la batterie et la partie cycle du vélo forment un ensemble essentiel à la bonne construction d’un VAE, certains détails parfois cachés ont une importance de premier ordre. Les composants électroniques qui équipent un VAE font partie de l’ensemble qui permettra à la motorisation de restituer correctement l’assistance. Ainsi, le bon raccordement de la motorisation, avec des matériaux de qualité, est essentiel à la fiabilité d’un VAE. Ces parties n’étant généralement pas accessibles pour en faire la maintenance soi-même.
Entretien du VAE
Un vélo à assistance électrique étant avant tout un vélo, sa maintenance est simple. L’assistance électrique n’a pas besoin d’entretien, simplement des vérifications par un professionnel agréé. Néanmoins, pour qu’un VAE reste fiable et ne nécessite qu’un suivi régulier, sans surprises, certains gestes sont à adopter. Les préconisations du fabricant et du détaillant sont à respecter. Un vélo à assistance électrique est un objet mécanique et l’utilisation que l’on en a doit correspondre à celle pour laquelle il a été prévu. D’une fiabilité accrue comparé à un vélo traditionnel, le vélo à assistance électrique doit néanmoins être utilisé en respectant certains critères. Un vélo de randonnée à assistance électrique ne pourra par exemple pas être utilisé sur un chemin monotrace de montagne prévu pour un VTT à assistance électrique, qui serait trop contraignant pour certains composants mécaniques ou électroniques.
Les normes
La fabrication d’un vélo à assistance électrique est aujourd’hui régie par différentes normes, différentes de celles d’un vélo traditionnel. Les exigences de sécurité, de fiabilité et de solidité sont directement imposées par l’utilisation à laquelle le vélo est destiné, et appliquées auprès de tous les acteurs intervenant de la conception à la commercialisation. Bénéficiant de conditions de garanties spécifiques encadrées par des conventions internationales et communautaires, notamment pour les composants de la motorisation, les vélos à assistance électrique fabriqués en Europe sont aujourd’hui les vélos présentant la meilleure longévité.