Utiliser le vélo électrique à Lyon pour ses déplacements est une solution particulièrement efficace. La taille, la densité et la topologie de la ville s’y prêtent particulièrement bien.
Quelques exemples de trajets :
Trajet moyen avec relief :
J’habite place des tapis à la Croix-Rousse, je vais faire de l’escalade au Mur de Lyon, près de la place Jean Macé dans le 7e arrondissement. A vélo, simple j’en ai pour 25 minutes, et 35 minutes pour revenir car je devrai remonter les pentes. A vélo électrique, mon trajet prendra 20 minutes à l’aller comme au retour.
Le site des TCL me donne un temps de trajet de 34 minutes, auquel il faut ajouter le temps de se rendre à pied de chez moi à la station Croix Rousse, l’attente du métro, et le temps de trajet de la station Jean Macé à ma destination. Soit 45 minutes en tout.
En voiture, le temps de trajet dépend du trafic et surtout de la chance que j’aurai pour trouver une place de parking pas trop éloignée de mon lieu final. En moyenne, nous compterons 15 minutes pour le trajet lui-même, 10 minutes de marche du point de départ au lieu de parking, et du lieu de parking à ma destination finale. Enfin, comptons en moyenne 10 minutes pour tourner et chercher une place de parking. Soit un temps total de 35 minutes.
Trajet long et plat :
J’habite le quartier de Monchat, et je vais travailler à Vaise. Ce trajet de 10 kilomètres en passant par la presqu’île est presque plat. A vélo, le trajet me prend 45 minutes pour un cycliste moyen, ou 30 minutes pour quelqu’un d’entraîné comme un coursier à vélo. Le vélo électrique permet de rouler sans effort à 25 km/h, dans ce cas, il permet surtout d’atteindre en quelques secondes et sans effort la vitesse de 25 km/h après chaque arrêt (typiquement : un feu rouge). Le temps de trajet tombera alors à 30 minutes.
Le site des TCL affiche 52 minutes pour ce trajet auxquels il convient de rajouter 10 minutes pour s’acheminer vers la station et attendre le passage du transport en commun.
En voiture, j’aurai la possibilité de passer par le centre-ville, avec une demi-heure de trajet, ou de contourner la ville par la voie rapide, dans ce cas, mon trajet ne sera que de 20 minutes, mais je parcourrai 14 kilomètres et devrai payer le péage de Teo. Ajoutons le temps pour rejoindre mon véhicule et trouver une place, le temps de trajet de porte à porte sera de 30 à 40 minutes.
Première conclusion : à Lyon, le vélo électrique est toujours le moyen de déplacement le plus rapide par rapport à la voiture et aux transports en commun.
Après la question du temps de parcours, vient la question du coût de l’utilisation des différents modes de transport.
Un abonnement TCL coûte 55€ par mois, soit 660€ par an. Un bon vélo électrique de grande marque comme Kalkhoff, VSF fahrradmanufaktur ou Peugeot avec son entretien et la consommation électrique (négligeable). coûte environ 750€ par an, soit un peu plus cher que les transports en commun. Le coût d’utilisation d’une voiture est complexe, car il est composé de coûts fixe et de coûts variables. Mais nous ne prenons aucun risque à affirmer que l’utilisation d’une voiture pour des trajets quotidiens est un gouffre financier sans fond.
Troisième argument pour utiliser le vélo électrique à Lyon : la fiabilité. Le temps de parcours sur un vélo électrique sera toujours sensiblement le même, à l’inverse de la voiture, dont le temps de trajet est très variable selon les conditions du trafic et la chance à trouver rapidement une place de parking. Les transports en commun sont également moins fiables car le temps de trajet dépend de l’horaire (certains bus sont également bloqués dans le trafic) et de la fréquence (le temps de trajet et des correspondance peut vite faire varier mon temps de trajet de plus ou moins 15 minutes.
L’éco-bilan : si l’on compare l’énergie nécessaire pour déplacer un voiture, ou un bus, celle nécessaire pour déplacer un vélo électrique est négligeable. Enfin cette énergie est partagée entre l’assistance et votre effort de pédalage. Quelle que soit la façon dont cette énergie est produite (nucléaire, fossile ou renouvelable), et malgré les contraintes posées par le recyclage de la batterie, l’éco-bilan d’un vélo électrique sèche sur place tous les autres modes de transport motorisés.
L’agrément : observons le comportement d’un automobiliste à Lyon : énervé, stressé, agressif avec les autres usagers de la voirie. Observons les cyclistes lyonnais : ils sont polis, prévenants, se sourient, et pour la plupart respectent les piétons. Manifestement, leur vie semble plus heureuse.
La sécurité : à Lyon, la sécurité à vélo est intimement liée au comportement du cycliste : les aménagement cyclables se sont bien développés à Lyon, même si évidemment beaucoup restent encore à améliorer. Les Lyonnais peuvent emprunter des axes cyclistes structurants comme la rue de la Part-Dieu, les quais du Rhône, les quais de Saône, etc. De Montplaisir à Confluence, tous les quartiers sont à présent reliés par des itinéraires cyclables structurants sécurisés. De fait, les accidents de vélo en milieu urbain sont devenus rares et le vélo est selon les statistiques d’accidentologie, 15 fois moins dangereux que le cyclomoteur.