Responsable du magasin CYCLABLE Tours, Baptiste est avant tout un cycliste engagé. Pour lui, rouler à vélo, c’est le plaisir de se fixer des buts, s’engager à corps et à cœur ouverts dans des défis qui lui permettent avant tout de tisser des liens humains. Après avoir roulé sur la « Cyclo des Copains » le week-end du 1er juillet 2016 à Ambert, il a rejoint lundi 11 juillet la 4ème étape du Tour de Montcuq – deuxième édition du Love Tour organisé par 200 Magazine et en partenariat amical avec Cyclable.
Baptiste prête sa plume au blog de Cyclable :
Livret de bord de l’étape Chilleurs aux Bois > Sainte Verge –
Dimanche 10 juillet : préparatifs, courte nuit et retrouvailles
Il fait chaud, je suis au magasin CYCLABLE Tours et finis de préparer mon vélo. J’ai choisis de faire cette étape avec mon « pignon fixe ». A la base un cadre de course en acier Peugeot Izoard. Il a été transformé, on dit « pistifié ». Je garde un frein avant car sur la longue distance, s’arrêter à la seule force des cuisses n’est pas toujours évident. J’ai aussi conservé les cocottes afin d’avoir d’autres positions sur le vélo.
Sur le Tour de France les coureurs souffrent de la chaleur; l’assistance leur fournit des poches de glaces.
Sur l’autre tour, le Love Tour 2016… ils ont la même chaleur, mais pas l’assistance. Ou du moins uniquement la modeste camionnette prêtée par Cyclable. Je pense à Marek et Baptiste de CYCLABLE Paris et aux autres cyclistes qui ont rejoint l’étape Anus > Chilleurs aux bois et traversent la Beauce ou une partie sous le soleil.
Demain, la météo s’annonce plus clémente, ça devrait être moins pénible !
Tom Dumoulin remporte l’étape Andorre-Arcalis du Tour de France, l’autre étape, sur le Love Tour n’est pas fini. Je prends le train pour Orléans où un ancien membre des fixés de Tours va m’héberger en vue du départ de Chilleurs aux Bois.
Une finale de l’Euro plus tard et quelques timides concerts de klaxons passés, nous nous endormons pour une courte nuit. Réveil 3h00. Un café, quelques tartines, une toilette rapide, de la crème solaire. C’est partit ! Direction le Nord Est, nous faisons une halte pour un départ « officiel » devant le café de la belle cycliste. Nous ne pouvions manquer ça. La route est vide, dans le noir, nous filons à un train régulier. Arrivés à Chilleurs aux Bois, nous apprenons que le rassemblement se fera 13 kilomètres plus loin. Nous retrouvons le convoi à la sortie de Chambon, tout juste sur le départ. Le temps de dire bonjour, de charger le sac dans la camionnette, nous ne traînons pas, nous devons être à Orléans pour 7h. »
Lundi 11 juillet : une aventure participative par la Loire à vélo
L’équipe de 200 Magazine s’est répartie les rôles : au guidon de son vélo de marque Vagabonde, Alain Puiseux encadre le groupe. Thierry Cerinato conduit la camionnette « balai ».
Rouler en fin de nuit est agréable, la fuite de la nuit, le ciel qui s’éclaircit, le soleil qui pointe. Un moment des plus agréables sur le vélo.
Nous arrivons en bord de Loire par Saint Jean de Braye puis redescendons vers le pont de l’Europe. Nous y retrouvons le reste du groupe se joignant à la troupe pour une ou plusieurs étapes. Quelques cyclistes des étapes précédentes nous quittent pour rejoindre la gare d’Orléans. Mon hôte de la veille nous quitte aussi. 90 kilomètres tout de même pour une reprise du vélo, nous lui tirons notre chapeau !
Après une photo de groupe, nous partons par la Loire à vélo. Nous démarrons rive gauche à train de sénateur tantôt sur des portions goudronnées tantôt en faluns.
Le petit déjeuner est déjà 6 heures en arrière. À Meung sur Loire une vraie collation – sandwich jambon fromage plus pain aux raisins sont les bienvenues !
Après une pause assez longue, nous repartons rive droite sur de longues portions de faluns. Du gravelbike. Je m’amuse à passer ces chemins à un rythme soutenu : c’est comme les pavés du Nord, plus on va vite moins c’est désagréable !
Nous arrivons à Blois sous un ciel menaçant. À la gare, après une longue collation, certains décident de couper avec le train pour Tours. Le reste de l’équipée remonte sur le vélo et s’éloigne des bords de Loire, direction Dame Marie les Bois puis Monnaie. La route est plus escarpée, le vent de face ne facilite pas la progression, le rythme n’est pas très élevé. Je roule avec un développement trop gros sur mon pignon fixe, 48*17. Je suis 5km/h en dessous de ma vitesse. Je me permets alors de partir seul en éclaireur et d’attendre le groupe à chaque village au fur et à mesure.
Autour de Pernay, les fourmis chatouillent les jambes de certains : nous filons devant à 40km/h.
Le love tour de Montcuq accueilli comme le vrai Tour chez Cyfac !
Nous sommes rejoints par une partie de l’équipe Cyfac. Nous avons le plaisir de voir Aymeric Lebrun sur la randonneuse Oxymore en inox et carbone réalisée pour le Concours de Machine la semaine précédente.
Cyfac nous a préparé une collation et nous présente dans ses locaux de belles réalisations des équipes. Fabien Deweert propose une visite des ateliers aux randonneurs. Après cette halte, le gros de la troupe part pour Bourgueil puis Thouars. Il est tard, je rentre de mon côté vers Tours en escortant deux participants jusqu’à la gare.
280 kms en pignon fixe
Ce fut une belle et longue journée. Ma plus grosse distance en pignon fixe ! 279,7 kms ! J’aurais dû faire un tour de pâté de maison pour passer les 280…
Le dérailleur aurait peut-être été bienvenu afin de mieux s’adapter au rythme du groupe.
Mais une chose est sûre ! L’année prochaine, je serai encore là !