Durant ce confinement, nous avons régulièrement été sollicités par des cyclistes habitués, mais aussi par des personnes qui n’utilisent pas le vélo au quotidien. Les circonstances liées à l’épidémie de coronavirus les ont fait réfléchir à des alternatives pour se déplacer plus sereinement. Le vélo est apparu comme une solution. Pour maintenant, et pour après ?
« Le vélo au quotidien ? C’est comme un air de vacances »
Ségolène est infirmière-cadre à Fondation Rothschild et habite dans le 9ème. Au début du confinement, elle imagine pouvoir faire tous les trajets à pied, mais finalement, à l’usage, cela ne semble finalement pas très adapté. Elle poste alors un message sur les réseaux sociaux et l’équipe Cyclable la recontacte. « On m’a proposé de mettre un vélo à ma disposition avec casque et cadenas. C’est un vélo pliant Brompton. »
D’habitude, Ségolène n’est pas utilisatrice du vélo, et pourtant, en quelques jours elle se rend compte que ça lui change le quotidien : « A vrai dire, je n’étais pas fan de vélo, mais finalement, c’est bien pratique : il y a très peu de circulation, et il fait très beau. J’ai de la chance car ce sont des conditions idéales pour se mettre au vélo. C’est comme un air de vacances : je n’ai pas le sentiment d’aller travailler, plutôt une vraie sensation de liberté alors que tout le monde est contraint de rester à la maison. J’ai presque l’impression d’aller en bord de mer quand je pars le matin ! »
Ségolène se questionne pour l’après confinement : « A moyen terme, si les pistes cyclables sont plus larges et bien reliées, et que j’ai la possibilité de sécuriser mon vélo chez moi, je me convertirai peut-être vraiment au vélo ! »
Le vélo, un moyen de déplacement actif et agréable pour se rendre au travail
Sarah est chirurgien dans le même établissement : « J’aime bien le vélo mais je ne roule pas dans Paris, pour des questions de sécurité. En tant que soignant, j’ai des activités différentes avec l’épidémie de Covid. C’était devenu compliqué de venir en métro. »
Elle a alors pensé à la solution des taxis : « Je trouvais que ça faisait beaucoup de dépenses et de pollution et on a essayé de faire du covoiturage avec des collègues ». Au bout de quelques semaines, Sarah se rend compte qu’elle ne faisait plus aucune activité physique : « Je commençais à être essoufflée dès que je montais 2 étages à l’hôpital, il fallait faire quelque chose. J’ai pensé au vélo. »
Au fil de ses déplacements, Sarah a découvert qu’il y avait plus de pistes cyclables à Paris, que ce qu’elle imaginait, son regard a changé : « Cela me fait beaucoup de bien de pédaler au quotidien. Ces 35 minutes de vélo aller et retour m’auraient semblé insurmontables il y a quelques mois, et j’imagine maintenant continuer à venir travailler une fois par semaine à vélo ; en fait, je mets juste 5 minutes de plus par rapport à avant. Cela m’a donné vraiment envie ! ».
Sarah a un message pour l’équipe de Cyclable Paris 17 : « Je tiens à remercier l’équipe de Cyclable pour ce joli geste. Daro s’est rendu très disponible et pédagogue. Un grand merci pour cet élan de solidarité ! »