Janvier et ses bonnes résolutions qu’on s’empressera de ne pas tenir… sauf peut-être s’il s’agit de vélo ! Voici 10 conseils pour entamer 2021 à vélo du bon pied.
1. Ne plus avoir peur du vol
La mesure est entrée en vigueur au 1er janvier. Tous les vélos neufs vendus par des professionnels doivent faire l’objet d’un marquage unique pour lutter contre le vol. Les vélos d’occasion suivront le 1er juillet. Si cette obligation ne concerne pas les particuliers, rien ne vous empêche, à titre personnel, de faire marquer le cadre de votre machine pour limiter le risque de vous la faire subtiliser ou, en tout cas, augmenter considérablement les chances de vous la voir restituer en cas de vol.
Bien entendu, ce dispositif d’identification, ne se substitue pas à l’utilisation d’un antivol. Il le complète. Si ce n’est pas déjà le cas, il est recommandé de vous équiper d’un modèle de qualité. En la matière, les U se montrent les plus efficaces.
Pour stationner votre vélo l’esprit tranquille, vous pouvez également souscrire à une assurance vélo qui vous indemnisera en cas de vol ou de casse. Une option particulièrement judicieuse si vous êtes propriétaire d’un vélo à la valeur élevée comme certains vélos à assistance électrique (VAE) notamment.
2. Ne plus se cacher derrière la météo
Pluie, froid, vent, luminosité déclinante… L’hiver et sa météo en berne font souvent office de prétexte pour remiser son vélo au garage en attendant le retour du printemps.
« Il n’y a pas de mauvaises conditions, seulement de mauvais équipements », clament les vélotafeurs les plus convaincus qui montent en selle toute l’année. Si on peut, bien entendu, préférer déambuler sous le soleil du mois de juillet plutôt que sous l’averse glaciale de janvier, cet adage porte un message auquel on ne peut donner tort. Il existe aujourd’hui du matériel à la pointe de la technologie pour rendre supportable une sortie à vélo par tous les temps. Au rayon textile, on trouvera des vêtements (vestes, pantalons, sur-chaussures…) spécialement étudiés pour faire face au grand froid, pour résister à l’eau ou vous protéger du vent. De même, des dispositifs d’éclairage pour mieux voir ou être vus permettent de prendre le guidon en sécurité quand le soleil n’est pas encore levé ou déjà couché.
Peut-être, le moment est-il venu de repenser votre cyclo-panoplie hivernale ? En magasin, des professionnels vous guideront vers les équipements vélo les plus performants et les mieux adaptés à votre pratique.
3. Faire réviser son vélo
C’est souvent une opération qu’on néglige, qu’on repousse à plus tard. Faire réviser son vélo s’avère pourtant essentiel. En plus de l’attention régulière que vous lui portez (regonflage des pneus, nettoyage, lubrification de la chaîne…), le passage entre les mains expertes d’un technicien du cycle permettra d’accroître la longévité de votre vélo et d’améliorer votre sécurité. Il est recommandé d’apporter son vélo en atelier une fois par an. Un professionnel procédera à un diagnostic complet pour identifier les points d’usure et les éventuels dysfonctionnements. Une attention particulière sera portée aux organes garantissant votre sécurité (dispositif de freinage, état de pneus…) Le cas échéant, il vous sera proposé de changer les pièces en passe de ne plus remplir correctement leur rôle (chaîne, plaquettes ou patins, roulements, câblerie…) Selon les besoins, un graissage, resserrage, réglage général sera réalisé pour vous permettre de remonter en selle en toute sérénité et sans couinements ou frottements intempestifs !
Pour effectuer une révision de votre vélo, il est préférable de prendre rendez-vous durant les mois d’hiver, traditionnellement plus calmes chez les vélocistes. A l’inverse, le printemps est généralement synonyme de rush avec le retour des beaux jours et les délais s’allongent considérablement. Préférez le mail pour contacter votre magasin et prévoir votre rendez-vous.
4. Régler la question du stockage de votre vélo
Fatigué de porter votre vélo dans les étages ? Pas assez de place pour le stocker dans un appartement trop exigu ? Dès lors que vous n’êtes plus en selle, il vous encombre ? Le laisser dans la cave ou la cour de votre immeuble ? Une option peu recommandable. La moitié des vols se produisent à domicile, dans ces lieux, généralement peu sécurisés.
Une solution, louer une place de stationnement dans un espace dédié. En ville, ces derniers se multiplient, souvent dans des parkings souterrains, mais également en surface, dans des « box » spécialement conçues pour garer et protéger plusieurs vélos. En général, compter entre 40 et 50 € de location annuelle.
Mais vous pouvez également agir pour faire aménager au sein de votre immeuble une solution de stationnement sécurisé. Depuis 2012, cet équipement doit obligatoirement figurer dans les plans de tout immeuble d’habitation collective neuf. Si votre lieu de résidence est plus ancien, vous pouvez en faire la proposition au syndic (ou auprès de votre bailleur si vous êtes locataire). Naturellement, il faudra aiguiser votre argumentaire pour convaincre les sceptiques. Mettre fin au stationnement sauvage dans les communs, réduire les dégradations liées au portage dans les couloirs, accroître la valeur immobilière du bâtiment, voilà des motifs qui pèseront en votre faveur dans les débats. Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous pouvez vous rapprocher de l’association des usagers de la bicyclette de votre commune qui saura vous conseiller pour donner de la force à votre démarche (évaluation des besoins de l’immeuble, choix et localisation des équipements, aide sur le plan légal…)
De la même manière, vous pouvez suggérer à votre employeur de créer un local à vélo pour développer la pratique du vélotaf. Les collectivités publiques, les établissements scolaires publics et privés, les pôles de transport et les bailleurs sociaux peuvent bénéficier, jusqu’à la fin 2021, d’un financement spécifique dans le cadre du programme Alvéole.
5. Demander la mise en place du forfait mobilités durables dans votre entreprise
C’est un levier incontournable de la politique de transition écologique initiée dans le secteur des déplacements. Entrée en vigueur l’année dernière lors du premier déconfinement, le forfait mobilités durables est une mesure facultative qui encourage les entreprises à prendre en charge les frais de déplacement de leurs collaborateurs pratiquant le vélotaf. Les sommes allouées à cet effet sont exonérées de charges sociales et d’impôt sur le revenu jusqu’à 400 euros par an et par salariés. Le sujet doit toutefois figurer au menu des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) dans les entreprises de plus de 50 salariés. Alors autant partager dès maintenant l’information auprès de vos collègues et faire part aux représentants du personnels de votre volonté de voir ce forfait mis en œuvre pour que le sujet soit porté au cœur du dialogue social.
6. Oser la vélo-école
Mal à l’aise au guidon en milieu urbain ? Peur de rouler dans la circulation ? L’impression de ne plus savoir où placer ses roues, d’avoir perdu les bons réflexes ? Plutôt que de céder à la panique ou de renoncer à vos déplacements à vélo pourquoi ne pas participer à une ou plusieurs séances de remise en selle ? Il existe des vélo-écoles dans la plupart des grandes villes de France. Leur fonction : apprendre à pédaler à ceux qui n’ont pas eu cette opportunité dans leur jeunesse, mais aussi accompagner les hésitants qui souhaitent gagner en confiance et en sécurité. L’occasion de réveiller des automatismes en sommeil ou de se familiariser avec une réalité urbaine et un code de la route qui a beaucoup évolué dernièrement. Pour vous aider à franchir le pas, le programme Coup de pouce vélo offre la prise en charge (sauf TVA le cas échéant) de la première séance auprès d’une vélo-école référencée.
7. Repenser son trajet quotidien
Répéter le même parcours inlassablement matin et soir depuis plusieurs année. Et si l’heure était venue de dépoussiérer votre trajet quotidien ? Avec la crise sanitaire, le réseau cyclable s’est considérablement étoffé ces derniers mois dans la plupart des villes de France. Certains aménagements récents sont peut-être susceptibles d’améliorer la fluidité et la sécurité de vos déplacements. La plateforme interactive Carto Parlons-Vélo, développée par la FUB recense et localise ces infrastructures de transition. Un outil comme Geovelo vous aidera à construire l’itinéraire le plus vélo-friendly pour aller au travail. Pourquoi d’ailleurs ne pas en tracer plusieurs pour varier les plaisirs selon les horaires, votre état de forme ou le temps à votre disposition ?
8. Rêver à ses futures vacances à vélo
Planifier ses vacances, un casse-tête avec la situation sanitaire qui demeure très incertaine. Partir loin ? Réserver un billet, un hôtel, une location ? Difficile de passer à l’action tant le risque de devoir tout annuler au dernier moment semble encore présent. Dans ce contexte, pourquoi ne pas oser des vacances à vélo ? Modèle de flexibilité et d’adaptation au quotidien, la bicyclette l’est aussi dans le cadre d’une randonnée en itinérance. Un périple sur deux roues s’il requiert un minimum d’organisation logistique ne nécessite pas d’être planifié longtemps à l’avance. On peut même, à condition de disposer du matériel nécessaire, prendre la route du jour au lendemain. En optant pour une aventure de proximité, pourquoi pas en partant de chez soi, on limite le risque de voir ses vacances partir en fumée suite à la mise en œuvre de nouvelles restrictions sanitaires. La France compte une multitude d’itinéraires cyclables longue distance et notamment 10 EuroVelo. De quoi rêver le nez dans les cartes ou sur les sites spécialisés.
9. S’abonner à un service de vélos en libre-service ou tester la location longue durée
Vélo’v à Lyon, Vélib’ à Paris, V3 à Bordeaux, Vélhop à Strasbourg… Les métropoles de l’Hexagone comptent désormais presque toute un service de vélos en libre-service. En souscrivant à un abonnement, généralement entre 30 et 40 € par an, vous pourrez retirer un vélo sur l’ensemble des stations du réseau au moment de votre choix et l’utiliser sans frais supplémentaire pour un temps donné (30 minutes à Lyon par exemple). Avec un forfait spécifique, vous pourrez même avoir accès, dans certaines villes, à un vélo à assistance électrique. Une bonne option si vous ne souhaitez pas investir ou avoir à entretenir et stocker votre propre machine. Pour aller plus loin, certaines métropoles ont mis en place de la location longue durée, comme à Lyon par exemple, en partenariat avec Cyclable, avec l’offre My’Vélo’v. Pour 50 € par mois, un vélo à assistance électrique sera mis à votre disposition pendant un an. Antivol et maintenance compris. Une bonne manière de tester un VAE sur la durée avant d’acheter.
10. Essayer un vélo différent
Et si en 2021, vous changiez d’approche en testant une nouvelle machine ? Au guidon, d’un vélo pliant ou d’un cargo par exemple, vous pourriez redéfinir votre mobilité quotidienne. Un premier pas peut-être pour limiter l’usage de la voiture, faire des économies, gagner en efficacité ou en qualité de vie tout simplement.
Le VAE est-il adapté à vos besoins ? Faire les courses ou emmener les enfants à l’école à vélo est-il envisageable dans votre situation ? Légitimement, à l’heure d’investir, vous vous posez des questions. Pourquoi alors ne pas essayer la machine de votre choix avant d’acheter ? Cyclable propose l’essai de vélo : après avoir pris contact avec l’équipe du magasin, vous serez pris en charge par un expert qui répondra à toutes vos interrogations. De quoi vous forger un avis éclairé et acheter en connaissance de cause.
Crédit illustration : Caroline Vetsmany.