En cette journée du 8 mars, un focus sur le vélo et les femmes était incontournables, surtout chez nous, à Cyclable, où le vélo se décline pour les deux genres. D’ailleurs, ne dit-on pas un vélo, mais une bicyclette ? La preuve s’il en fallait que notre pratique favorite s’accorde aussi bien au masculin qu’au féminin. Dans le lointain sillage d’une Annie Londonderry, première femme à s’être élancée autour du monde sur deux roues, en 1894, elles sont toujours plus nombreuses à monter en selle pour leurs trajets du quotidien comme pour explorer la planète.
Le vélo et les femmes chez Cyclable
Aujourd’hui, le vélo n’est plus seulement un instrument d’émancipation, il est à la fois un marqueur d’identité sociale, un élément de style, une source d’accomplissement. Événements (La Course by le Tour), regroupements et communautés (Women On Wheels), sites d’information (Elles font du vélo), équipements spécialisés, pour suivre cette tendance de fond, tout l’univers du vélo s’est féminisé.
Chez Cyclable, on se réjouit de cette progression vers plus de mixité. Au siège, dans nos magasins, les femmes sont actives toute l’année. Passionnées, bricoleuses, néophytes, grandes voyageuses, adeptes du gravel ou du cargo, elles incarnent, loin des clichés, toute la diversité qui fait la richesse de la culture du vélo. A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, on avait à cœur de vous en présenter quelques-unes, qui travaillent dans les magasins ou au siège à Lyon.
Julie Decourbe — Technicienne vendeuse cycle
Cyclable Paris 19
40 ans
Ses liens avec Cyclable :
Avant, j’étais documentaliste. Mais en arrivant sur Paris, je n’ai plus trouvé de boulot dans ma branche. J’enchaînais les CDD mal payés. Mais l’idée de travailler dans le monde du vélo me trottait déjà dans la tête. Car tout ce qui me faisait plaisir dans mon job de l’époque, c’était d’y aller à vélo ! Par hasard, je suis tombée sur la page internet du CQP (Certificat de Qualification Professionnel) cycle et je me suis dit pourquoi pas moi ? Un an après, j’étais diplômée et j’ai tout de suite trouvé du travail en grande surface sportive. Puis, j’ai travaillé pour un indépendant avant de déposer une candidature spontanée chez Cyclable.
Sa vie à vélo :
C’est mon seul moyen de transport depuis que j’ai commencé mes études à Strasbourg, en 1998. Une solide culture vélotaf que je complète depuis 5 ans par des randos et des voyages réguliers. L’envie m’est venue en arrivant à Paris. Je cherchais le moyen le plus pratique de m’évader de chez moi et d’aller découvrir l’Ile-de-France. Depuis, c’est devenu un virus. Je vais souvent dans la Marne en utilisant le TER. L’été dernier, j’ai fait le tour du Finistère, 800 km en 10 jours. L’été prochain, j’aimerais remonter toute la Meuse jusqu’à son estuaire aux Pays-Bas.
Sa monture :
Jusqu’à peu, je roulais exclusivement avec un VSF Fahrradmanufaktur T-500. Mais très récemment, j’ai acheté un Trek 520 pour la randonnée. Je le trouve plus léger, plus dynamique avec une position qui se prête davantage à l’itinérance. Il est super bien équipé, prêt à partir. Je n’ai rien eu besoin d’ajouter à part ma roue dynamo car j’aime rouler avec des lumières en continue. Du coup, j’ai passé mon T500 en commuter de luxe. Je peux accrocher mon sac à main, transporter mes courses, je n’ai pas à me préoccuper de l’éclairage… Il est parfait pour ce rôle !
Son regard de femme :
Je me considère comme militante cycloféministe. Une dimension que j’essaye d’intégrer dans mon métier. J’accompagne les femmes vers une pratique quotidienne du vélo, je les invite à découvrir le vélo de voyage. Je leur fais comprendre que le vélo peut les libérer, leur apporter beaucoup de joie et de confiance en elles. En tout cas, c’est ce que mon métier m’a apporté. J’ai vraiment l’impression d’avoir trouvé ma place dans un univers qui au départ était un peu fermé aux femmes. Et cela est en grande partie dû aux efforts d’inclusivité de Cyclable qui a fait beaucoup pour que chacun se sente bien en magasin.
Solenne Losfeld — Responsable magasin
Cyclable La Rochelle
38 ans
Ses liens avec Cyclable :
J’ai d’abord travaillé dans le BTP, puis dans l’aéronautique avant de faire un burn-out. Pendant, un an je me suis demandé comment j’allais rebondir. Jusqu’à ce que je me dise que le magasin Cyclable dans lequel j’avais mes habitudes pouvait être une piste de reconversion. J’y ai effectué une immersion Pôle emploi et j’y suis restée. C’était en juillet 2017. J’ai ensuite passé mon CQP car je ne me voyais pas continuer sans cette voie sans un minimum de base technique. Aujourd’hui, une nouvelle aventure débute. On vient de me confier la responsabilité du magasin.
Sa vie à vélo :
Dans notre foyer, il n’y a plus qu’une seule voiture. Et encore, il s’agit de la voiture de fonction de mon mari. Au quotidien, j’effectue tous mes déplacements en biporteur : aller au travail, faire mes courses, emmener les enfants à l’école. Pendant le week-end ou les vacances, nous avons aussi l’habitude de monter en selle. L’été dernier, nous avons, par exemple, rejoint la Bourgogne depuis notre domicile avec nos trois enfants âgés de 5,6 et 10 ans. Ils sont tous autonomes à vélo, mais nous utilisons une barre de traction FollowMe pour les deux plus jeunes lorsque la distance s’allonge.
Sa monture :
Un G4 de chez Douze Cycles, depuis 2018. A La Rochelle, la circulation en centre-ville est extrêmement difficile. Avec le contournement des bassins et la recherche d’une place de stationnement, il me faut parfois trois quart d’heure pour rejoindre mon lieu de travail en voiture, alors que le trajet n’est que de 6 km. Avec mon biporteur, quelles que soient les circonstances, 15 à 20 minutes suffisent. Je passe partout plus vite et je ne paye plus de parking ni d’essence.
Son regard de femme :
La réaction de certains clients qui demandent à parler au technicien en me voyant, me rappelle qu’il y a encore du travail à faire pour changer les mentalités. Une femme peut tout faire avec un vélo et sur son vélo. Même l’entretenir ! Mais les idées reçues n’émanent pas que des hommes. Beaucoup de femmes se fixent des limites sans raison. Un biporteur ? C’est trop lourd, je n’y arriverai pas. Transporter les enfants ? Impossible, je vais tomber. Ce que j’aime, c’est de pouvoir casser ces clichés.
Amandine Polmont — Chef d’équipe
Cyclable Boulogne-Billancourt
29 ans
Ses liens avec Cyclable :
A 12 ans je me suis mise en au vélo et c’est vite devenu une passion. A tel point qu’à 18 ans, j’ai décidé d’arrêter les études pour travailler dans le monde du cycle. J’ai passé quatre ans en grande surface du sport avant de me réorienter dans la police. Mais le relationnel client me manquait tellement qu’après trois ans et demi, je suis revenue dans le monde du vélo. J’ai postulé chez Cyclable en tant que mécanicienne. Je ne connaissais pas l’enseigne, mais j’ai découvert une grande famille et surtout une opportunité de gravir rapidement les échelons. En 18 mois, je suis passée de mécanicienne à seconde, puis à chef d’équipe.
Sa vie à vélo :
J’ai toujours eu une approche sportive du vélo. J’ai commencé par fréquenter l’école de vélo où je me suis initiée au VTT. Puis j’ai rejoint les équipes de filles de la FFC (Fédération française de cyclisme) où j’ai découvert la route. Vers 17-18 ans, je me suis mise à la piste. J’ai engrangé quelques résultats, comme le titre de championne d’Ile-de-France, avant de tout arrêter à 21 ans. Aujourd’hui, même si j’ai toujours la compétition dans le sang, j’ai d’autres priorités. Je préfère consacrer du temps à ma famille, notamment. Je continue le vélo par plaisir sur des sorties ponctuelles de 50 à 80 km ou pour venir travailler.
Sa monture :
Actuellement, j’utilise un Brompton. Très ludique et très pratique pour effectuer les 5 minutes de trajet qui me séparent du travail. Une fois arrivée chez moi, je le plie et je le monte à la maison sans effort. Avant, j’étais plus éloignée de mon travail. Alors j’avais investi dans un vélo à assistance électrique polyvalent que j’utilisais par tous les temps avec beaucoup de plaisir. Je l’ai revendu depuis. En revanche, j’ai conservé mon vélo de course en carbone de la marque Focus.
Son regard de femme :
De manière générale, les mentalités ont évolué. Aujourd’hui, on s’adresse à moi comme à une experte, sans arrière-pensée. Dans notre magasin, on reçoit quasiment autant de femmes que d’hommes. Ils partagent la même problématique : trouver une solution pour continuer à se déplacer sans être dépendants des transports en commun. A leurs yeux, le vélo n’est plus considéré comme un véhicule sportif, c’est devenu un besoin, un moyen de locomotion qui n’est plus du tout genré.
Chloé Raout – Vendeuse technicienne cycle
Cyclable Bayonne
29 ans
Ses liens avec Cyclable :
Après une licence dans l’environnement, je me suis rendu compte que je n’avais pas envie de travailler derrière un PC sept heures par jour. Par hasard, j’ai découvert l’existence du CQP (Certificat de Qualification Professionnel) cycle. J’ai tenté l’expérience. A vrai dire, j’avais quelques appréhensions. Je me voyais mal conseiller des clients adeptes de vélo performance. Heureusement, j’ai commencé à travailler chez Cyclable qui fait davantage la part belle au vélo de loisir ou de voyage et mes inquiétudes se sont vite envolées !
Sa vie à vélo :
J’essaie de vélotafer le plus souvent possible. Cela permet de bien se réveiller le matin avant d’attaquer la journée, de faire un sas de décompression travail/maison le soir et parfois de gagner un temps fou sur un trajet urbain d’une dizaine de km aller/retour. Je me réserve généralement une belle sortie le weekend, en route ou en gravel et depuis que j’ai découvert le voyage a vélo, j’ai envie de repartir ! A côte de cela, quand je ne suis pas sur un vélo, je suis généralement en train de les réparer.
Sa monture :
J’ai 5 vélos mais à ce jour, je roule principalement sur 3 : un Genesis Equilibrium pour vélotafer et faire mes sorties route le weekend.
Pour barouder un peu plus et voyager, j’enfourche mon Vagabond (Genesis), ma toute première bicyclette que j’ai monté de A à Z à partir d’un kit cadre et pour lequel j’ai un affect particulier. Il passe partout !
Enfin, s’il faut s’aventurer en montagne, j’ai le Tarn (Genesis) qui n’attend que d’aller rouler sur des chemins cassés ! Ils sont tous en acier, évidemment!
Son regard de femme :
Lorsque j’ai mis un premier pied dans le monde du vélo, je craignais d’être souvent confrontée au machisme. Ce ne fut pas vraiment le cas dans mon parcours, autant dans les rapports avec la clientèle qu’avec les collègues de travail. Les comportements ou remarques maladroites face au fait que je sois une femme dans un atelier sont rares. J’ai l’intime conviction que des équipes mixtes en magasin sont un réel plus pour la clientèle notamment : certaines femmes sont plus en confiances à mon contact où osent des questions qu’elles n’auraient peut-être pas posées à un collègue masculin par exemple.
Céline Marchet — Vendeuse cycle
Cyclable Nantes
41 ans
Ses liens avec Cyclable :
Nous avions un magasin de vélo avec mon conjoint en Alsace. Mais je voulais me rapprocher des Deux Sèvres pour des raisons familiales. Notre contrat de franchise arrivant à son terme, nous avons décidé de ne pas le renouveler. La charge qui pesait sur nos épaules était trop lourde. Il fallait faire 60 heures par semaine, avec seulement le dimanche pour se reposer et pas de perspective de vacances à deux. Redevenir salariée chez Cyclable, à Nantes, m’a permis de gagner en liberté tout en gardant un pied dans l’univers du vélo. J’ai commencé mi-septembre 2018 par un CDD de 3 mois. Puis j’ai signé un CDI en avril.
Sa vie à vélo :
A la base, je travaillais dans le monde des chevaux dans une écurie de propriétaires. Le vélo, c’était la passion de mon conjoint. C’est lui qui m’a transmis ses connaissances et m’a donné le goût de pédaler. Aujourd’hui, je fais une cinquantaine de km chaque jour en mode vélotaf. Même sous la pluie ! Ce qui me permet de parler des textiles imperméables et respirants en toute connaissance de cause !
Sa monture :
Un speedelec en motorisation Bosch, avec transmission par courroie et vitesses intégrées NuVinci. Il me permet de parcourir les 23 km qui me séparent du travail en 45 minutes environ, jusqu’à deux fois plus vite qu’en voiture ! Avec, je totalise 15000 km. Je m’apprête d’ailleurs à en changer. Toujours pour un speedelec. Mon choix s’est porté sur le Superdelite de Riese&Müller.
Son regard de femme :
Je suis la seule femme de l’équipe, mais je ne me sens ni oppressée ni mise à l’écart. Bien au contraire, j’ai le sentiment d’être parfaitement intégrée. Même de la part de la clientèle, les réactions déplacées concernant ma présence sont extrêmement rares. Peut-être parce qu’il existe une véritable mixité au sein du vélo urbain contrairement au monde du sport. Les gens qui pratiquent le vélotaf sont habitués à envisager le vélo au féminin car c’est leur réalité au quotidien.
Céline Forestier – Responsable marketing et communication
Siège de Cyclable, Lyon 9
47 ans
Ses liens avec Cyclable :
J’ai occupé plusieurs postes à la direction marketing de grandes entreprises. Mais à la naissance de mon troisième enfant, j’ai effectué une sorte de retour sur moi-même. Le vélo avait toujours fait partie de ma vie. Je voulais l’intégrer à mon parcours professionnel. A l’occasion du Festival International du voyage à vélo, j’ai découvert que Cyclable était basé à Lyon. J’ai fini par prendre contact.
Après 6 ans en tant que responsable Marketing / Communication, j’ai été nommée Présidente du Groupe Cyclable en juillet 2020.
Sa vie à vélo :
J’ai vraiment découvert le vélo par l’itinérance. Le voyage est un rituel familial. On profite des vacances pour organiser des périples de 3 jours à 3 semaines, en France ou en Europe. Mon plus beau souvenir ? Sans doute, la traversée des Dolomites en passant par la région des lacs.
En revanche, je n’envisage le vélo comme mode de déplacement que depuis mon arrivée chez Cyclable. J’ai 20 kilomètres à parcourir chaque matin. On m’a suggéré d’essayer le vélo électrique. J’ai tenté, sans conviction, et c’est finalement devenu un moyen de locomotion incontournable que j’utilise, selon mon humeur et la météo, en association avec le train ou la voiture.
Sa monture :
Pour le trekking je roule en Genesis Croix de Fer 30 ! Je suis curieuse de découvrir tous. J’apprécie les bienfaits d’un cadre en acier, en particulier en termes de confort. Il me servira notamment de vélo de voyage.
Pour le vélotaf, j’ai opté récemment pour un VAE Speed de la marque Kalkhoff car j’habite à 20 km du siège de Cyclable.
Enfin, pour les déplacements la solution train + vélo pliant Brompton est idéale.
Son regard de femme :
Le vélo est un univers masculin. Mais dans l’histoire, il a toujours joué un rôle dans l’émancipation des femmes. Et aujourd’hui encore, il continue d’être un allié pour beaucoup d’entre elles. Chez Cyclable, le vélo se conjugue au féminin toute l’année. Nous multiplions les efforts pour recruter de plus en plus de femmes et tendre vers la parité. Nous nous réjouissons également de compter un nombre croissant de clientes. Rendre la pratique du vélo accessible à toutes est une mission qui nous tient à cœur. Loisirs, mobilité, sport, les femmes ont investi toutes les composantes de la sphère vélo et ne cessent de gagner en influence. Elles sont indéniablement l’avenir de la bicyclette !
Marjorie Routin – Coordinatrice réseau
Siège de Cyclable, Lyon 9
40 ans
Ses liens avec Cyclable :
J’ai assisté à l’évolution de Cyclable depuis la création du premier magasin en 2005 et je suis vraiment satisfaite du chemin parcouru. Je suis ravie surtout que de nouvelles personnes rejoignent régulièrement l’aventure. On a tous mis les mains dans le cambouis, on a tous préparé les colis, réparé les vélos et, même si la situation a évolué, on essaye de garder cette culture-là. On fait en sorte que Cyclable restent une œuvre collective, humaine, pour laquelle il est plaisant de travailler.
Sa vie à vélo :
Au départ, je pratiquais le vélotaf, 8 km aller-retour sur les bords de Saône, puis petit à petit, je me suis mise aussi au vélo de voyage. J’ai effectué pas mal de randonnées en France, en Drôme-Ardèche notamment, puis un périple plus lointain : le tour de la Corée du Sud. Le pays est particulièrement bien équipé en pistes cyclables, ce qui en fait une destination très agréable. J’y ai roulé pendant trois semaines, suffisant déjà pour s’immerger dans la culture locale.
Sa monture :
Mon vélo dort dehors chaque nuit. J’ai donc ciblé une monture très robuste pour mes déplacements du quotidien : le VSF Fahrradmanufaktur T-100. En voyage, j’utilise le TX-400. Il offre une position plus adaptée à l’itinérance et un équipement de qualité de supérieur. Durable et costaud, il a fait le voyage jusqu’en Corée du Sud dans la soute de l’avion sans être emballé. Il était intact à l’arrivée.
Son regard de femme :
Si la parité existe au siège, ce n’est pas le cas en magasin. Malheureusement, les femmes sont encore très rares dans cette branche… et donc très recherchées. Beaucoup d’enseignes aimeraient bien se féminiser car la clientèle, elle, est totalement mixte. C’est particulièrement vrai dans le cas de Cyclable car notre positionnement sur le créneau vélos urbains et de voyage attire autant les hommes que les femmes.
Stéphanie Wiss – Technicienne conseillère Cyclable
Cyclable Strasbourg Gare
30 ans
Ses liens avec Cyclable :
J’ai un peu cherché ma voie après la fac. J’allais de petits boulots en petits boulots. Un jour l’entreprise de distribution de journaux gratuits pour laquelle je travaillais a fait faillite. On m’a proposé une reconversion. Comme j’avais déjà commencé par ailleurs à réparer des vélos, j’ai saisi la balle au bond. Pour appuyer mon dossier, j’ai effectué un stage de mise en situation professionnelle chez Cyclable Strasbourg-CityZen’Bike. Et le financement de mon CQP Cycle a été accepté. Ma formation terminée, j’ai été embauchée ici. C’était, il y a cinq ans. Et mon métier m’épanouit à 100% !
Sa vie à vélo :
Quand je suis arrivée sur Strasbourg, j’utilisais le tram, mais je me suis vite rendu compte que je gagnais du temps en pédalant. J’avais également une voiture, mais j’ai fini par la vendre car elle était devenue inutile. Pour moi, le vélo est synonyme de liberté. Adieu les bouchons, la dépendance aux horaires de tram ou de bus ! Mais à mes yeux, c’est également une source d’inspiration, de créativité. En parallèle de mes activités chez Cyclable, je suis auto-entrepreneuse. Mon mot d’ordre l’upcyclage. Avec des pneus, je fais des ceintures, des bracelets, des poignées de transport pour porter son vélo facilement; les chaînes deviennent des porte-clés, les rayons des mousquetons, … Mes créations sont disponibles sur www.re-cycle-on.fr
Sa monture :
Au fur et à mesure des années j’ai acquis plusieurs vélos. Je suis une grande fan des anciens vélos de course en acier ! J’en suis à 6 aujourd’hui… et je pense m’arrêter là -pour l’instant- par manque de place ! Au final j’ai un vélo pour chaque utilisation : un vélo de voyage, un vélo de balade entre amis, un vélo de ville pour les grosses courses ou transporter mon chien, un vélo de ville pour petites courses, un single-speed pour tracer en ville et un vieux Gitane de course pour me faire plaisir le week-end. Je les transforme et les équipe à ma sauce, pour qu’ils soient parfaits pour chaque utilisation !
Son regard de femme :
Les clichés ont la vie dure, mais ils tombent petit à petit. Il y a encore quelques années, on voyait rarement un homme s’orienter vers un cadre mixte pour des raisons pratiques ou une femme choisir un cadre droit (ou diamant) pour un meilleur rendement. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus fréquent. Même des pratiques plus récentes ou confidentielles se féminisent. Je pense que près d’un tiers des acheteurs de gravel ou de fixie sont désormais des acheteuses.
De plus je trouve ça important que les femmes se mettent à la mécanique vélo. Cela montre que ce n’est pas un genre ou un sexe qui décide de quoi on est capables. Les ateliers vélos en non-mixité choisie organisés par les ateliers d’auto-réparation sont un bon moyen de mettre le pied à l’étrier et de prendre confiance en ses capacités !