A toutes les étapes de la vie, le vélo est source de bienfaits. Y compris lorsque l’on avance en âge. Pourquoi les seniors ont-ils tout intérêt à monter en selle ? Notre réponse en 10 points. Roulez… jeunesse !
1. Pour vivre plus longtemps
La littérature scientifique est unanime. Pédaler, c’est bon pour la santé ! Et cette vérité ne se dément pas avec le poids des années. Bien au contraire ! Sport porté, la bicyclette entretient les articulations sans les mettre à mal et limite l’apparition de l’arthrose. Elle permet de réguler sa tension artérielle et plus largement de lutter efficacement contre les maladies cardiovasculaires.
Et la liste des effets bénéfiques du vélo est encore longue :
- Endiguer la prise de poids
- Améliorer la circulation sanguine
- Préserver son capital musculaire
- Prévenir le diabète ou certains cancers…
En bref, enfourcher un vélo, c’est mettre toutes les chances de son côté pour accroître son espérance de vie en pleine possession de ses moyens. Un gain de longévité allant jusqu’à 5,5 années selon cette étude de The Copenhagen City Heart Study.
2. Parce qu’il n’est jamais trop tard pour être en forme
Vous n’avez pas roulé depuis des lustres et vous commencez à la regretter ? Bonne nouvelle, les effets positifs du vélo sur la santé se font ressentir même en débutant tardivement. Commencer à pédaler, c’est un peu comme arrêter de fumer. Les bénéfices sont presque immédiats quel que soit votre âge. Après 3 ou 4 séances, vous gagnerez en aisance respiratoire en montant les escaliers, vous constaterez que votre pouls a ralenti au repos et que les courbatures se font de plus en plus rares !
Mieux, selon cette étude suédoise, un quinquagénaire sédentaire qui entame une activité physique peut retrouver, après 10 ans de pratique régulière, une espérance de vie proche d’un sportif de longue date.
3. Pour garder la mémoire
Vivre plus vieux, mais aussi préserver ses capacités cognitives ! De nombreuses études le montrent, le vélo joue un rôle déterminant sur la santé mentale.
Pédaler permet de prévenir l’apparition de pathologies dégénératives comme la maladie d’Alzheimer. L’activité physique ralentirait en effet le vieillissement inéluctable du tissu cérébral. De quoi conserver une bonne mémoire, mais aussi ses facultés à organiser les tâches complexes du quotidien. Un atout pour rester autonome durablement.
4. Pour retrouver son âme d’enfant
Célébré par la chanson et la littérature, le bonheur d’aller à bicyclette n’a pas d’âge ! L’oxygénation, le contact avec la nature, le plaisir de l’effort même modéré, participent au bien-être général.
Pédaler, c’est bon pour le moral. C’est voguer sur ses souvenirs d’antan, c’est continuer à utiliser le jouet qui a fait notre liberté d’enfant.
5. Pour rester maître de ses déplacements
Faire du vélo permet d’entretenir son sens de l’équilibre, mais aussi sa masse musculaire qui s’amenuise avec l’âge. Deux éléments déterminants dans la prévention des chutes. Le mouvement appelle le mouvement. A l’inverse, l’inactivité favorise les accidents et les risques de perte d’autonomie prématurés.
En pédalant, on peut faire ses courses, changer d’air et tout simplement rester connecté au monde. Bref, cultiver sainement son indépendance !
6. Pour lutter contre l’isolement
Le vélo vecteur de lien social ? Une évidence ! C’est un sport solitaire qui se pratique en groupe. Une volonté de vivre des expériences en commun incarnée notamment par la Fédération française de cyclotourisme (FFCT). Même si elle multiplie les initiatives pour rajeunir ses troupes (elle a fait évoluer son identité en FFvélo en 2018), l’âge moyen des licenciés reste supérieur à 60 ans. Rien n’oblige bien entendu d’intégrer une association pour rouler à plusieurs. Des petits pelotons informels se créent spontanément entre voisins ou depuis des forums internet dédiés.
Pédaler en groupe rassure, offre l’opportunité de découvrir de nouveaux parcours, d’enrichir ses connaissances autour du vélo et tout simplement, parfois, de rompre une solitude qu’on n’a pas désirée.
7. Parce que le VAE peut vous servir de main dans le dos
Le vélo à assistance électrique constitue effectivement un sésame pour réconcilier le public vieillissant avec l’activité physique. En nivelant l’effort, le moteur autorise des sorties en douceur et lève certaines barrières à la mobilité comme le dénivelé. Sans pour autant réduire les bienfaits de la pratique du vélo. Plusieurs études tendent même à montrer que, chez les seniors, le VAE dope les effets positifs habituels.
Avec l’assistance, on gagne en motivation, on roule plus loin et plus longtemps. On en retirerait donc naturellement des avantages accrus. Attention toutefois, à l’excès de confiance. Si elles peuvent être grisantes, les accélérations dynamiques d’un vélo électrique et sa vitesse (jusqu’à 25 km/h) impliquent de disposer de bonnes capacités de réaction. Un temps de prise en main dans un environnement sécurisé peut s’avérer nécessaire, en particulier pour les personnes éloignées de longue date de la pratique du vélo.
Dans tous les cas, les conseils de votre vélociste vous permettront de cibler au mieux le vélo qui correspond à votre profil. Il saura vous orienter vers une solution adaptée en tenant compte de vos limites physiologiques et éventuelles pathologies (assise surbaissée, enjambement bas, triporteur…)
8. Parce qu’il existe des écoles pour remettre le pied à la pédale
Aller à vélo, paraît-il, ne s’oublie pas. Sans doute, conserve-t-on un certain sens de l’équilibre même après de longues années sans avoir pédalé. De-là à être à l’aise au milieu de la circulation et de pouvoir déchiffrer un environnement urbain qui a changé en profondeur, il y a monde ! Heureusement, il n’est jamais trop tard pour retourner à l’école. Sur tout le territoire français des associations proposent des ateliers de remise en selle pour retrouver confiance et apprendre, notamment, à se déplacer sur les nouvelles infrastructures cyclables.
9. Parce qu’il n’est pas nécessaire de trop en faire
Trois ou quatre sessions hebdomadaires de 30 minutes à intensité modérée suffisent à produire des effets significatifs sur le bien-être et la santé. Pas besoin de dégager un temps spécifique pour aller rouler. A vélo, vos déplacements du quotidien se transforment naturellement en séances d’activité physique.
Le troisième âge (et même le quatrième) n’interdit pas toutefois une pratique plus sportive. On peut avoir largement dépassé l’âge de la retraite et conserver le goût de l’effort voire l’esprit de compétition. L’emblématique Robert Marchand, 109 ans, collectionne les records dans la catégorie plus de 100 ans. Il n’a pourtant repris l’entraînement qu’à 67 ans. Un cas à part certainement, mais les sexagénaires et septuagénaires capables de réaliser des performances à faire pâlir le commun des trentenaires sont de plus en plus nombreux. Attention, toutefois, la pratique du vélo à des intensités élevées, chez les vétérans en particulier, doit impérativement s’accompagner d’un suivi médical régulier comprenant des tests à l’effort adaptés.
10. Parce que la retraite peut être le point de départ de vos plus belles aventures à vélo
Et si la retraite était synonyme d’une nouvelle vie sur la route ? Nombreux sont les seniors, une fois libérés de leurs obligations professionnelles, à laisser libre cours à des rêves d’évasion à vélo muris parfois depuis des décennies. Du temps devant soi, une santé qui demeure florissante et c’est parti pour un tour du monde ou un enchaînement de randonnées plus locales. En France, les parcours cyclables aménagés sont en plein développement. Des milliers de kilomètres de véloroutes qui permettent de s’initier en douceur à l’itinérance, en autonomie complète ou en mode carte bleue avec tout le confort voulu à l’étape. De quoi concrétiser des aventures imaginées de longue date et l’occasion, peut-être même, de construire des ponts entre les générations. Le voyage à vélo n’a pas d’âge. Alors pourquoi ne pas convier enfants et petits-enfants pour une grande expérience cyclable en famille !