Olivier Godin est journaliste et auteur dans la région lyonnaise. A 39 ans, il a déjà parcouru à vélo en solitaire les montagnes de France, avec sa compagne les pistes africaines ainsi que l’Amérique du Nord avec leur enfant dans une remorque. Il a testé pour nous le voyage avec un vélo à assistance électrique.
« Voyager à vélo à assistance électrique, c’est possible ! »
Plébiscité en milieu urbain par les adeptes du vélotaf, le vélo à assistance électrique (VAE) gagne du terrain dans le monde du sport et des loisirs. Il séduit notamment les amateurs de randonnée au long cours qui trouvent en lui l’opportunité d’élargir leurs horizons vers des parcours montagneux et de goûter à de nouveaux plaisirs de rouler. Si la pratique balbutie encore, elle semble promise à un bel avenir. Embarquement pour une échappée test entre Grenoble et le lac Léman. Une aventure électrique de 3 jours de plus de 250 km.
Avec un vélo classique, le choix aurait été cornélien. Filer vers l’intérieur du massif par la route principale, en pente douce, mais plutôt passagère ou emprunter, au prix de plusieurs ascensions carabinées, les voies détournées sans circulation ou presque ? Au guidon du Kalkhoff Entice 3.B Move*, un vélo à assistance électrique spécialement développé pour la randonnée, la décision s’impose d’elle-même.
Sans hésiter, j’opte pour la tranquillité du parcours accidenté. Je pénètre au cœur des Bauges par la petite porte, sur un ruban d’asphalte bordé de neige fraîche qui décolle à flanc de montagne. La déclivité oscille entre 10 et 12%. L’occasion, une nouvelle fois, d’apprécier l’efficacité du moteur Bosch Performance Line. Il faut appuyer sur les pédales bien sûr, mais confortablement calé sur le mode d’assistance Tour, j’avale ce mur sans me mettre dans le rouge. Je reviens même sur un cycliste affûté en danseuse sur sa machine en carbone. Et pourtant, j’ai lesté mes sacoches d’une quinzaine de kilos d’équipement.
Le vélo électrique démocratise l’accès aux terrains difficiles
J’ai entrepris cette escapade entre les deux Savoies comme un test. Mon objectif : mesurer la compatibilité entre VAE et itinérance. Après 2 jours de vélo, je tire de là plusieurs enseignements. L’assistance électrique démocratise l’accès aux terrains difficiles, elle ouvre la voie de la montagne au plus grand nombre. Elle comble les écarts de niveaux et permet d’harmoniser l’allure au sein d’un groupe ou d’un couple. Elle libère aussi de la préoccupation de partir léger. Le moteur toutefois ne fait pas tout. Il s’agit d’une main dans le dos qui facilite les ascensions. Mais pour grimper un col, il faudra consentir un effort, certes réduit, mais un effort tout de même. D’autant qu’en itinérance, la gestion de la batterie s’avère primordiale. Pas question de franchir chaque difficulté en mode Turbo si on veut durer.
Multiplication des points de recharge
L’autonomie constitue-t-elle un obstacle à la réalisation de périples au long cours ? A vrai dire, plus vraiment. Mon vélo de dernière génération, doté d’une batterie Bosch PowerTube de 500 Wh affiche en la matière des performances remarquables. A la fin de la journée, je totalise près de 85 km et plus de 1500 m de dénivelé positif.
Et ma batterie n’est pas à plat. Alors bien sûr, je reste dépendant des prises de courant. Compliqué d’improviser un bivouac comme on peut le faire avec un vélo traditionnel. Le voyage avec un VAE exige une planification minutieuse de son parcours avec un repérage préalable des points de recharge. Mais devant l’engouement de la pratique ceux-ci se multiplient. Hôtels, campings, restaurants, offices du Tourisme et même supermarchés sont de plus en plus nombreux à proposer un accès à l’électricité à cette nouvelle clientèle. Egalement, la marque Bosch a lancé en 2018 son propre réseau de stations de recharge dans des régions touristiques, les PowerStations.
Une carte interactive de ces nouvelles stations est disponible sur le site internet de la marque.
J’opte pour une chambre d’hôtes à proximité d’Annecy. Avec le Fast Charger de chez Bosch, ma batterie a récupéré l’intégralité de son autonomie en 3h (en un peu plus d’une heure, elle recouvre la moitié de sa capacité). Demain, je pourrai filer l’esprit serein en direction du lac Léman.