Pour mieux vous protéger, les casques vélo évoluent. Boucles magnétiques, écran panoramiques anti-UV, éclairage intégré et intelligent… Les modèles de dernière génération embarquent toujours plus de technologies pour offrir aux cyclistes une protection optimale, mais aussi un confort et une facilité d’utilisation accrus. Quelles sont les principales nouveautés en la matière ? Comment cibler un casque adapté à votre profil et à votre pratique ? On vous dit tout sur cet accessoire qui reste l’un des seuls en mesure de préserver votre intégrité physique à vélo.
Les casques vélo ont fait leurs preuves
Le port du casque est-il obligatoire à vélo ? De longue date, le sujet alimente les débats au sein de la cyclosphère. Régulièrement, il rebondit dans les médias et jusque dans l’arène politique sous forme de propositions de loi, jusqu’à présent, toujours rejetées. L’obligation en vigueur, actuellement en France, ne concerne que les enfants jusqu’à l’âge de 12 ans. Ensuite ? A chacun de décider en son âme et conscience. Une liberté de choix à laquelle tiennent fermement de nombreuses associations cyclistes, à commencer par la FUB (Fédération des usagers de la bicyclette) qui, sur son site internet, indique “être résolument opposée à toute loi qui interdirait de circuler à vélo sans casque.” Selon l’organisation, une telle mesure viendrait inévitablement plomber la pratique. Au nom d’une balance bénéfices risques positive (effets sur la santé, notamment), elle affirme “qu’il vaut mieux se déplacer à vélo sans casque que renoncer au vélo !”
Cela signifie-t-il pour autant que les casques vélo ne servent à rien ? Absolument pas ! De nombreuses études montrent que le port du casque réduit significativement les risques de dommages crâniens en cas d’accident. Une méta-analyse australienne de 2016 fait par exemple état d’une diminution de plus de 50% des blessures à la tête grâce au port du casque. Une autre étude, réalisée en France cette fois et publiée en 2013, évoque une réduction des blessures à la tête de 31%. Le chiffre atteindrait même 70% si l’on considère les blessures les plus graves. Voilà sans doute pourquoi la Sécurité Routière insiste sur son site : “le casque de vélo est fortement recommandé quels que soient votre âge ou vos trajets.”

Visières-écrans et éclairage intégrés pour mieux voir et être vu
Il y aurait donc, à titre individuel, un intérêt évident à revêtir un casque au moment de monter en selle. D’autant que les modèles de dernière génération ne se contentent plus de vous prémunir contre les commotions cérébrales et autres traumatismes crâniens. Ils embarquent de nombreuses innovations qui étendent considérablement leur pouvoir de protection. Des visières-écrans, comme sur le Kask Urban Lifestyle ou le Abus Hud-Y ACE, sécurisent votre champ de vision. Fini le vent dans les yeux, la pluie, la boue ou les insectes. Certains modèles offrent également un filtre anti-UV (comme le HJC Calido Plus et son écran amovible), préviennent l’apparition de buée ou autorisent le port de lunettes de vue. De quoi maintenir votre confort et votre attention visuelle au maximum, en toute condition.
Autre élément de sécurité qui fleurit sur un nombre croissant de casques : l’éclairage. La législation vous autorise en effet à arborer à l’arrière un éclairage additionnel (rouge et non clignotant) qui peut être fixé sur votre sac, votre veste ou votre casque. De nombreux modèles, tels que le Abus Hyban 2.0 ACE, disposent ainsi de LED intégrés, à piles ou rechargeables via USB. Idéal pour améliorer votre visibilité la nuit ou lorsque le ciel se voile ou s’obscurcit.

Quand votre casque se transforme en objet connecté
Certains fabricants vont plus loin encore et proposent des casques intelligents et connectés. Des couvre-chefs futuristes dotés de nombreuses fonctions novatrices : indicateur lumineux de changement de direction, feu stop en cas de décélération brusque, système d’alarme SOS avec envoi de SMS en cas de chute, réception des appels téléphoniques, musique via Bluetooth… Mais attention, certaines fonctionnalités peuvent présenter des incompatibilités avec le code de la route français. Notamment celles ayant recours à des oreillettes. Pour rappel, il est interdit de porter à l’oreille tout dispositif susceptible d’émettre du son (écouteurs, ou casque audio) sous peine d’une amende forfaitaire de 135 €.
Notez, par ailleurs, qu’il est possible de transformer un casque déjà en votre possession en objet connecté. Ce petit miracle s’effectue grâce à un accessoire baptisé Cosmo Ride. Le dispositif se présente sous la forme d’un feu amovible qui vient se fixer à l’arrière de n’importe quel casque (ou sur votre tige de selle). Il comprend également une télécommande qui s’installe au guidon. Elle vous servira à piloter les clignotants lorsque vous bifurquez à un carrefour. Équipé d’un accéléromètre et d’un gyromètre, l’appareil, directement relié à votre smartphone, alerte vos proches en cas d’accident et leur fournit des informations de géolocalisation. Il fait également office de feu de freinage et de feu de détresse.

Dispositifs antichocs et systèmes de réglages simplifiés
Mais la technologie a, avant tout, révolutionné la conception même des casques et de leurs coques de protection. Si tous les modèles mis sur le marché en France doivent respecter la norme CE EN 1078, de nombreux équipementiers vont au-delà en intégrant d’autres homologations comme la certification NTA8776, réservée aux casques très couvrants offrant une protection accrue à haute vitesse. Une garantie à considérer si vous vous déplacez en VAE.
Bon nombre de fabricants, comme Bern ou Abus, se distinguent également en employant la technologie MIPS (Multi-Directional Impact Protection System). Ce système de pointe, né en Suède de l’imagination d’un chercheur au Royal Institute of Technology et d’un neurochirurgien, apporte une protection supplémentaire contre les chocs obliques. En absorbant, en partie, l’énergie de l’impact, il réduit les risques de lésions cérébrales lors de chutes impliquant des rotations de la tête, particulièrement fréquentes à vélo.
Des progrès palpables ont également été réalisés sur d’autres éléments de sécurité primordiaux : les dispositifs de réglage et les systèmes de fermeture. Mal ajusté ou mal attaché, un casque perd considérablement de son efficacité. Un cas de figure loin d’être anecdotique. Pour faciliter l’utilisation de leurs casques, les marques ont développé leurs propres technologies. Chez Abus, par exemple, la molette Zoom Ace Urban, permet d’optimiser le serrage autour du crâne. Le système de répartiteur plat TriVider aide à positionner correctement les sangles sous les oreilles. Enfin, la solution de fermeture magnétique FidLock facilite le bouclage et limite les risques de pincement. De quoi adapter votre casque à votre morphologie crânienne en quelques gestes seulement.

Casque pliant et climatisation embarquée
Au-delà de la sécurité, un important bond en avant a été effectué sur la question du style et du confort. Bye Bye les looks approximatifs, les casques urbains dernier cri bénéficient d’un design sobre et raffiné qui valorise l’apparence de leurs porteurs. Côté confort, les systèmes de ventilation se sont perfectionnés. Le système Forced Air Cooling proposé par Abus agit comme un climatiseur en canalisant l’air entrant autour du crâne. Fini les surchauffes quand le soleil tape ! Respirantes, anti-odeurs, amovibles et lavables en machines, les mousses de rembourrage font également l’objet d’innovations régulières. Des efforts ont été également consentis pour adapter les casques à tous les types de chevelures. De plus en plus de modèles sont compatibles avec le port de tresses ou d’une queue de cheval.
Notons par ailleurs, qu’il existe des accessoires additionnels pour accroître votre confort. Les kits hiver, composés généralement d’un bonnet sous-casque et de cache-oreilles, vous permettront d’affronter les grands froids à vélo. Dans la même veine, les couvre-casques protégeront votre tête de la pluie.
Au rayon pratique, signalons également l’existence d’un concept particulièrement pertinent pour les utilisateurs de vélos en libre service ou les adeptes de l’intermodalité : le casque pliable. L’Overade Plixi Fit, c’est son nom, divise son volume par trois une fois replié sur lui-même. Il se glisse alors facilement dans un sac à dos ou un sac à main pour être transporté toute la journée sans vous encombrer.

Des casques vélo enfant colorés et polyvalents
On l’a vu, le port du casque n’est pas obligatoire à vélo, en France. Il existe pourtant quelques exceptions. Les enfants tout d’abord. Jusqu’à l’âge de 12 ans, ceux-ci doivent être équipés qu’ils soient aux commandes de leur propre vélo ou passager (sur un porte-bébé, vélo cargo ou même dans une remorque). A défaut, l’adulte l’accompagnant s’expose à une amende forfaitaire de 135 €. Chez Cyclable, vous trouverez des casques de vélo pour chaque étape de l’enfance, dès neuf mois (périmètre crânien de 44 cm) et jusqu’à la pré-adolescence (périmètre crânien de 57 cm). Des modèles polyvalents qui protégeront efficacement la tête de vos rejetons à vélo, mais également au cours de la plupart de leurs activités de loisir à roulettes préférées : roller, trottinette, skate, draisienne… Certains, à l’instar du Casco Mini 2, sont même homologués pour la pratique du ski.
Côté conception, ces casques pour enfants répondent aux mêmes exigences de pointe que les modèles pour adultes. On retrouve ainsi le standard de fabrication in-mold (fusion en un seul bloc de la coque extérieure en polycarbonate et des mousses antichoc EPS), mais aussi la plupart des innovations technologiques citées plus haut : système de fermeture aimanté, molette pour des réglages simples et fins, feu arrière LED… Une différence notable, toutefois, la diversité des coloris et motifs proposés !

Casques pour speedbike : un cas particulier
L’obligation de porter un casque à vélo peut également concerner les adultes…s’ils circulent au guidon d’un speed bike. Ces vélos dont l’assistance électrique fonctionne jusqu’à 45 km/h sont assimilables, au regard du code de la route, à des cyclomoteurs. Leurs utilisateurs doivent donc se plier à la même réglementation que les conducteurs de mobylettes ou de scooters. Ils devront donc obligatoirement revêtir un casque et pas n’importe lequel : un modèle homologué ECE 22-05, soit la norme en vigueur pour les cyclomotoristes et les motards.
Quid des casques homologués NTA8776 ? Cette certification développée aux Pays-Bas pour l’usage des speed bikes n’a pas de valeur européenne et n’est donc pas reconnue en France. Plus couvrants, ces modèles offrent, toutefois, une protection supérieure à celle des casques classiques et conviendront aux utilisateurs de VAE classiques qui multiplient les kilomètres sur des parcours exposés. Ils ne sont, en revanche, pas conformes pour être utilisés au guidon d’un speedelec dans l’Hexagone.
Quand changer votre casque ? Dans tous les cas s’il a subi un choc ou après 3 à 5 ans d’utilisation. Pour choisir un modèle adapté, il faudra tenir compte de votre tour de tête, mais également de vos habitudes de déplacement et de la nature de votre pratique (vélotaf, gravel, rando, VTT, route…) Pour ne pas se tromper, le mieux est encore d’essayer. N’hésitez pas à pousser la porte d’un magasin Cyclable où vous pourrez profiter des conseils avisés de nos techniciens vendeurs.