Les différents usages du vélo pliant
Le vélo pliant a ceci d’extraordinaire qu’il répond à des attentes très diversifiées de la part des utilisateurs : nécessité de pouvoir cumuler plusieurs moyens de transport, besoin de compacité pour un rangement optimal à la maison, recherche de la meilleure parade contre le vol, etc.
Le plus souvent, on achète un vélo pliant pour répondre à un besoin initial, mais c’est au fil de l’utilisation que l’on se rend compte que le pliant peut aussi solutionner d’autres problématiques secondaires.
Le vélo pliant : un vélo qui se loge à la maison
La question de l’espace restreint est une contrainte spécifique des villes et en particulier des grandes métropoles. Le vélo pliant est tout indiqué lorsque l’on rencontre certaines contraintes de stockage, que ce soit dans son immeuble ou même dans son appartement, du fait de la petite surface.
Un manque de place dans les cours et halls d’immeuble en hyper-centre
Au cœur de nos centres-villes, dans des immeubles anciens, il n’est pas toujours simple de garer son vélo en toute sécurité au pied de son immeuble : la cage d’escalier ne laisse pas toujours la possibilité de stocker un vélo classique. Le vélo pliant pallie donc bien le manque de place dans les immeubles de centre-ville.
Depuis 2012, les nouveaux immeubles d’habitation ont pour obligation de proposer un espace dédié aux vélos. Encore faut-il que celui-ci soit équipé de fixation sol/murales pour cadenasser son vélo.
En effet, un vol de vélo sur deux a lieu dans les endroits privés (cours et halls d’immeuble), le plus souvent car le vélo n’est pas verrouillé à un point fixe.
Une petite superficie d’appartement
Certains cyclistes choisissent de stocker leur vélo en appartement. Parfois car leur cage d’escalier d’immeuble ne leur permet pas de le stationner sur place, nous l’avons vu, et souvent aussi car ils craignent le vol dans un garage à vélos collectif.
Une contrainte apparait : celle de la place disponible pour ranger leur vélo dans leur appartement : en effet, plus les villes sont importantes, plus la surface moyenne par personne diminue.
Même s’il existe de plus en plus de solutions pour stocker son vélo de façon pratique ou même esthétique, que ce soit en achetant des accessoires toujours plus adaptés ou en réalisant des DIY astucieux, la question de la place reste centrale.
Avec un vélo pliant, tout est plus simple ! Il se logera tout simplement dans une entrée, sous un meuble, sur une étagère ou même dans un placard fermé si on souhaite qu’il reste discret.
Avoir un vélo pliable permet de ranger son vélo dans un petit espace, qu’il soit complètement plié ou non. Son volume global minimal permet de le glisser partout.
Transporter son vélo chez soi, un défi !
Quand on habite à l’étage, monter un vélo classique chez soi représente souvent un défi. Un vélo pliant est plus maniable, plus léger, plus compact, notamment pour monter un escalier.
Si on vit dans un immeuble sans ascenseur, il ne faut pas sous-estimer le poids du vélo : lors de l’achat, dans le magasin, on peut trouver un vélo pliable léger lorsqu’on le soupèse simplement à l’arrêt. Il faut bien réfléchir à tous les moments où on va devoir le porter, en particulier si on a plusieurs étages à monter à pied.
Il faut aussi prendre en compte en compte le poids en bout de bras, et la praticité de portage. Ainsi, un vélo pliant de 10 kg peut sembler a posteriori difficile à transporter. D’ailleurs, parfois, il peut être plus simple de porter son vélo déplié, et de le caler sur son épaule, le poids étant réparti de part et d’autre.
Si on a la chance d’avoir un ascenseur, cela simplifie la vie : prendre l’ascenseur avec son vélo pliant est un jeu d’enfant ! Une fois plié, il peut rentrer dans la plupart des cages d’ascenseur, même les plus étroites.
Comment utiliser au mieux son vélo pliant en ville ?
Le vélo pliable permet l’intermodalité par excellence ; selon le Larousse, l’intermodalité « met en jeu plusieurs moyens de transports différents » ; on parle par exemple d’une gare intermodale, pôle d’échange par excellence, c’est-à-dire un nœud qui permet de changer de mode de déplacement.
Pourquoi utiliser un vélo pliant en ville ?
Les « commuters » réalisent souvent des trajets pendulaires, c’est-à-dire qu’ils font la même navette quotidienne dans un sens et dans l’autre, et ont parfois besoin de jongler entre plusieurs modes de transport car leur trajet se décompose en plusieurs portions.
Lors d’un parcours, l’utilisateur va utiliser successivement plusieurs moyens de transport, le plus souvent des transports en commun collectifs (correspondance tram/métro). Parfois, le vélo est tout à fait approprié comme moyen de transport complémentaire.
Souvent, le vélo pliant va servir à commencer ou à terminer un trajet ou bien à rallier deux modes de transport collectif distants de quelques kilomètres.
Associer transports collectifs et vélo
Le GART (Groupement des Autorités Responsables de Transport) soulignait déjà en 2015 que « c’est dans une chaîne multimodale de déplacements que le potentiel du vélo est le plus important ». Aujourd’hui, les responsables des transports publics ont conscience du fait qu’il ne faut pas opposer les transports collectifs aux transports individuels, mais plutôt à développer la combinaison des deux.
[caption id="attachment_18704" align="aligncenter" width="320"] Etude GART (Groupement des autorités responsables de transport)-2015 :[/caption]
Mais pour ces structures, le transport de vélo nécessite des aménagements dans l’organisation globale et les règles de transport ; il n’est pas si simple d’inclure le vélo dans le schéma global du réseau. A la lecture des règlements intérieurs des AOM des plus grandes villes françaises, c’est le plus souvent la restriction d’horaire qui apparait (le vélo est interdit aux périodes de pointe) et parfois des restrictions de lignes.
Le vélo pliant peut donc être une solution optimale : contrairement aux vélos classiques, les vélos pliants sont le plus souvent considérés comme des bagages à main une fois pliés et sous housse.
Ainsi, certaines collectivités favorisent leur développement et poussent les utilisateurs à choisir ces mini-vélos, afin de limiter la présence de vélos classiques sur leur réseau.
Des collectivités encouragent l’utilisation du vélo pliant
L’intermodalité est donc logiquement beaucoup plus simple à mettre en œuvre avec un vélo pliant léger qu’avec un vélo classique, du fait de la compacité du vélo lui-même et car le vélo devient un bagage en quelques secondes.
Certaines régions, historiquement très actives sur la question des modes de déplacement doux, comme la région des Pays de la Loire, ont décidé de développer l’usage du vélo pliant :
« Dans cet objectif, la région […] a institué une subvention à l’achat de vélos pliants strictement réservée aux usagers abonnés du TER pour les trajets domicile-travail et domicile-études, pour lesquels il est observé le plus d’encombrement à bord des trains. »
En parallèle à Nantes, il est proposé « le service Cyclotan : il s’agit d’un service de location de vélos pliants réservé aux abonnés du réseau de transports collectifs nantais. ».
Le slogan est d’ailleurs très clair : « Ma vie sans arrêt » ! Mais à ce jour, la solution Cyclotan est actuellement victime de son succès et le service n’est actuellement plus disponible.
Comment choisir son vélo pliant pour prendre facilement les transports en commun ?
Il faut d’abord bien se renseigner dans sa ville de quelle façon le vélo pliant est considéré et quelles sont les obligations de transport (housse + taille maximale).
En choisissant son vélo pliant, il faut bien s’assurer de la praticité et de la facilité de pliage/dépliage :
le commuter est souvent pressé, et a besoin d’efficacité dans ses déplacements. Il ne faut pas qu’il risque de manquer un bus parce qu’il est en train de plier son vélo.
Il faut bien réfléchir au poids : sur quelle distance sera-t-il nécessaire de transporter le vélo ? A-t-on d’autres accessoires à porter simultanément (sacoche de travail, casque, vêtements de pluie, etc.).
Ainsi, il faut bien évaluer où on met le curseur : tout choix implique de faire des compromis : à chaque utilisateur de choisir ses critères les plus importants.
Le vélo pliant : meilleur ami du voyageur interurbain
Le vélo pliant permet de combiner tous les avantages, pour faciliter la vie des commuters en milieu périurbain. Associé à de meilleurs aménagements cyclables, ce que les collectivités s’attachent de plus en plus à mettre en œuvre, notamment avec les autoroutes cyclables, il devient une vraie solution de mobilité entre les villes.
En milieu interurbain, favoriser la multimodalité renforce l’attractivité de chaque mode de transport, cela constitue une véritable alternative à la voiture.
Le vélo pliant électrique : moyen de transport du futur
C’est l’alliance de deux moyens de transports innovants : le VAE et le vélo pliant. Il se développe à grande vitesse et devrait connaître dans les années à venir un succès fulgurant.
Les fabricants rivalisent d’ingéniosité pour rendre le vélo toujours plus compact, toujours plus léger et toujours plus performant.
Deux orientations apparaissent : des fabricants qui ont commencé à développer le vélo électrique pliant (Ahooga, V’Lec, GoCycle) et des marques historiques qui concevaient des vélos pliants de longue date et qui ont introduit progressivement un modèle de pliant électrique dans leur gamme (c’est le cas de Tern qui développe chaque année le nombre de VAE pliants proposés et de la marque emblématique anglaise qui lance le premier Brompton électrique en 2018).
Du TER au TGV, le vélo pliant vous accompagne partout
Le vélo pliant est un fidèle ami de ceux qui ont besoin d’utiliser le train pour se déplacer. Que ce soit pour des déplacements en TER sur des trajets régionaux, ou des voyages en train Intercités ou TGV, sur de longues distances, le vélo pliant permet parfois d’éviter d’avoir à prendre d’autres transports en commun ou d’attendre une correspondance pour se déplacer dans une agglomération.
A la campagne, le TER peut être très rempli à certains moments, et l’espace disponible ne permet pas toujours possible de monter dans le train avec un vélo classique. Aucun souci avec un vélo pliant, quelle que soit l’heure ou le jour : en un tour de main votre monture s’est transformée en sac de voyage !
Rappelons aussi que les bus et autocars n’acceptent jamais les vélos (sauf dispositions particulières, dans les régions où le cyclotourisme est très développé en saison), alors que le vélo pliant se loge très facilement et discrètement dans la soute, dans sa housse dédiée.
Vélo pliant, la meilleure assurance contre le vol
La meilleure parade contre le vol, c’est de garder son vélo en permanence avec soi ! Un vélo pliable suit justement son propriétaire partout : au bureau, chez lui, dans les transports en commun, au restaurant, etc. Une fois plié, le vélo se fait tout petit…
Le vélo pliant, une excellente parade contre les risques de dégradation
Au-delà du vol, les vélos peuvent subir des dégradations dans les cours et halls d’immeuble : dégradation ou vols de composants. Garder son vélo à la maison permet de supprimer ce risque et permet au cycliste de dormir sur ses deux oreilles.
Comment choisir un antivol pour vélo pliant ?
Anticiper ! C’est le plus important lors de l’achat du vélo pliant, il convient toutefois de choisir un antivol pour le sécuriser dans les situations où il ne peut pas vous accompagner.
Quel choix d’antivol pour un vélo pliant ? Antivol ultra-léger, pliant lui aussi ? Celui-ci devra être robuste mais léger, compact mais sécurisant.
Pour le choisir, le mieux est de se faire conseiller par un vélociste, et de se poser la question des risques réels : quels sont les moments où le vélo pliable restera dehors ?
Rappelons enfin que le risque de vol est particulièrement critique lorsque le vélo est transporté dans les trains/bus et visible de tous. Il faut donc rester extrêmement vigilant à garder son vélo près de soi, ou bien à le cadenasser à l’intérieur de l’autocar ou du train, pour éviter le vol à la tire.
Comment randonner avec un vélo pliant ?
Il existe aujourd’hui une typologie multiple de vélos de randonnée : vélo trekking, vélo gravel, vélo de randonnée électrique, mais aussi vélo pliant ! Sur les routes, on croise de plus en plus ces petits vélos, qui s’affranchissent des longues distances et combinent allègrement les parcours à vélo et en avion ou en train.
Les blogs de voyageurs à vélo pliant sont de plus en plus nombreux : il séduit les cyclo randonneurs par sa capacité à aller partout, à être facile à emporter dans les transports en commun et pour partir serein au bout du monde.
Pour partir randonner serein avec un vélo pliant
Pour s’assurer de voyager serein avec un vélo pliant, il faudra être attentif :
- A se charger un minimum (et de vérifier en amont la charge utile du porte-bagages)
- De bien s’assurer de la compatibilité des sacoches avec son vélo (il peut parfois être préférable d’utiliser des sacoches généralement réservées pour un montage à l’avant sur un vélo classique, du fait de leur plus petite dimension).
- A prévoir les pièces de rechange essentielles afin de ne pas rester bloqué pendant le trajet (les vélos pliants sont souvent montés avec des pièces spéciales)
- A faire des essais sur plusieurs jours avant le « vrai » départ afin de s’assurer que le réglage de posture soit optimal (position de la selle, du cintre, de la potence, etc.)
- De bien étudier le parcours afin d’éviter les reliefs trop accentués
Des vélos pliants orientés trekking
Les fabricants de vélos pliants ont vu cette tendance de voyageurs qui partent avec des vélos pliants. Ils ont ainsi développé de véritables vélos pliants de randonnée, qui permettent de palier les limites de leurs confrères de ville.
Quelques marques se détachent pour le voyage sur un vélo compact :
- Brompton est le couteau-suisse du vélo pliant : plus qu’un pliant, on pourrait dire que le Brompton est un ultra-pliant de cylotourisme !
- Riese & Muller a développé le premier vélo pliant tout suspendu, très confortable à rouler, en 18 pouces.
- En voyage, le Moulton est extrêmement efficace : c’est un vélo réactif, confortable, polyvalent. On pourrait presque faire le parallèle avec un vélo gravel : compact et décomposable, il est idéal pour avaler les kilomètres. En version dérailleur, il sera idéal pour les longs voyage car il permettra, par son amplitude, de pouvoir gravir des reliefs.
Voyager avec un grand vélo pliant
Tern a plusieurs vélos en roues de 24 pouces à son catalogue : la marque associe alors la facilité de pliage et confort de roulage.
Ces vélos pliants trekking spécifiques, avec roues de grand diamètre sont très efficaces : toujours pliants, mais un peu plus grands, pour rouler mieux sur la durée !
Un vélo adapté à toute la famille
Le pliable est un vélo qui se partage ! En effet, sur les vélos pliants, la hauteur de selle réglable, qui démarre très bas, permet, en abaissant la selle au minimum, de l’adapter à tous les membres de la famille.
D’ailleurs, les vélo-écoles utilisent souvent des vélos pliants pour l’apprentissage du vélo (petite taille de roues, le plus souvent en 24 pouces, cadre ramassé et possibilité de régler la selle très bas).
L’écart de taille et d’entrejambe dans un couple, ne permet souvent pas d’interchanger les vélos. Avec un vélo pliant, on ne rencontre pas ce souci puisque l’amplitude de réglage de la selle est beaucoup plus importante que sur un vélo classique. En moyenne, les vélos pliants permettent à une personne de 1.42 m à 1.95 m de l’enfourcher (parfois avec des adaptations de tige de selle).
Pour être utilisé par un enfant, il est souvent nécessaire de réaliser quelques petites adaptations (réglage de la potence, de l’inclinaison du cintre, parfois l’emplacement des freins).
Le vélo pliant reste en tous cas le vélo le plus polyvalent au sein d’une même famille !