Quels sont les moteurs de vélo à assistance électrique existants ?

Les vélos à assistance électrique sont équipés de différents types de moteurs. Ils se différencient par leur gestion de l’assistance, leur puissance maximale et l’utilisation définie pour le vélo. Passage en revue des systèmes existants et de l’utilisation pour laquelle ils sont prévus.

Les moteurs pédaliers

Les moteurs pédaliers sont aujourd’hui les plus complets. D’un niveau de prix supérieur à la moyenne, ils offrent l’assistance la plus efficiente, et la fiabilité la plus éprouvée. A ce jour, les marques fabricant de moteurs au pédalier sont :

• Bosch
• Panasonic
• Yamaha
• Brose
• Impulse
• Bafang
• Tranz’X

Certains de ces fabricants sont des industriels historiques, dont les domaines de compétence sont larges et couvrent différents secteurs. La création d’un moteur d’assistance électrique se fait en rassemblant les compétences de différents secteurs dans lesquels ils exercent.

D’autres fabricants aux noms moins connus, tels qu’Impulse, Brose ou Tranz’X, sont nés en fusionnant diverses sociétés compétentes en électronique, batteries et nouvelles technologies.

L’intégration des composants permet aujourd’hui au moteur pédalier d’être le plus apprécié des fabricants de vélo, car il s’adapte facilement à toute géométrie, et laisse ainsi une grande liberté de conception à ses créateurs.

Les moteurs dans la roue

A l’échelle mondiale, les moteurs situés dans les roues sont les plus fabriqués. Simples et peu coûteux, ils sont très répandus dans les pays asiatiques où ils sont produits, et en Europe en tant que matériel réservé à l’entrée de gamme.

L’ensemble du système lié à un moteur roue implique un câblage des différents éléments courant sur l’ensemble du vélo. Ces éléments, soumis à des projections ou d’éventuelles dégradations en stationnement, par exemple, ne sont pas réputés pour leur extrême fiabilité, ou pour la qualité de leur assistance.

Ces moteurs équipent des vélos dont le prix peut aller de 500 à 1500€, montrant la grande diversité existant dans les qualités de ces moteurs. Généralement, les vélos en étant équipés sont achetés :

• Pour une découverte du VAE
• Pour faire de déplacements peu fréquents, de moins de 3 km, sur relief peu prononcé

Leur provenance de fabrication étant parfois peu traçable, la plupart de ces moteurs ne sont pas réparables, malgré les obligations légales en vigueur.

Les moteurs par friction, sur le pneu

Les moteurs par friction sont peu répandus. Ils fonctionnent comme une dynamo inversée. C’est le dispositif qui est apposé sur le pneu qui entraîne la roue, et non l’inverse.

Le moteur Cybien, commercialisé depuis le début des années 2000 est réservé à des utilisations cyclo-sportives et cyclo-touristiques. Le moteur Rubbee, amovible, est encore à l’état de projet mais devrait permettre, en quelques secondes, d’installer un système offrant une assistance électrique à tout type de vélos.

Quel moteur de vélo à assistance électrique sera le plus adapté ?

Même si chaque utilisateur choisit le moteur qui correspond aux sensations d’assistance qu’il préfère,
chaque moteur est initialement prévu pour une plage d’utilisation définie.

• Moteur situé dans la roue « basique », sans marque

Ces moteurs simplistes ont été conçus pour la découverte du VAE. N’étant pas reliés à des capteurs très aboutis et n’offrant pas une assistance bien calibrée, ils seront utilisés pour faire de petits déplacements ou de petites promenades occasionnelles, sur des trajets avec peu de dénivelé. Une utilisation régulière, compte tenu de la qualité des composants qui équipent ces vélos,  se traduit par la détérioration accélérée de certaines pièces.

• Moteur situé dans la roue « Tranz’X » et « Suntour »

Les moteurs de marque Tranz’X et Suntour, principalement situés dans la roue avant sont aboutis. Bien qu’étant équipés de composants exposés et cheminant sur le vélo pour relier les différents éléments électriques, ces moteurs sont dotés de capteurs proches de ceux équipant les moteurs pédaliers haut de gamme. Avec un prix contenu, ces moteurs offrent un bon rapport qualité-prix pour une utilisation urbaine quotidienne et des balades régulières.

• Moteur situé dans la roue « Panasonic »

Le moteur Panasonic situé dans la roue arrière se distingue de ses concurrents par ses performances. Doté d’un fort couple, et d’une batterie conséquente, ce moteur sportif permet des sorties, sur asphalte ou chemin, sur de forts dénivelés. Ses capacités de poussée, compte tenu de sa puissance, sont considérables. Le ressenti de l’assistance demeure néanmoins très vif et est à réserver à des cyclistes sportifs habitués aux sentiers techniques.

• Moteur pédalier « Panasonic »

Premier moteur pédalier commercialisé à grande échelle, il est réputé pour sa grande fiabilité. Il propose un fonctionnement simple mais n’offre pas de puissance permettant d’affronter sereinement des montagnes. En revanche, il sera parfait pour une utilisation quotidienne et intensive, à prix contenu.

• Moteur pédalier « Yamaha »

Yamaha est un des fabricants historiques de moteur pour vélo à assistance électrique. La marque fabrique des moteurs électriques pour vélo depuis les années 1990. Le moteur commercialisé à ce jour a pour avantage d’offrir énormément de couple à basse cadence de pédalage, et une bonne autonomie. C’est un moteur qui agrémente aussi bien des sorties régulières en VTC, qu’une utilisation urbaine quotidienne ou des sorties VTT vallonnées.

• Moteur pédalier «  Bosch Active »

Bosch fabrique des moteurs pour vélos à assistance électrique depuis 2010. La version active est le prolongement du premier moteur de la marque, redessiné en 2013. Ce moteur est prévu pour une utilisation urbaine, des trajets peu vallonnés, et des randonnées. Très ergonomique, c’est également le moteur offrant à ce jour l’autonomie la plus grande, lorsqu’il est couplé à une batterie de 500Wh.

• Moteur pédalier «  Bosch Performance »

Déclinaison du moteur Bosch Active offrant d’avantage de couple, le Bosch Performance se distingue en proposant 20% de force en plus. Ce complément d’assistance le destine aux mêmes utilisations, tout en pouvant affronter des reliefs plus prononcés. Egalement utilisé en VTT, ce moteur a une particularité qui peut devenir un inconvénient pour les cyclistes non-sportifs ou reprenant l’activité. Il n’offre son couple maximal qu’à une cadence de pédalage élevée, au contraire des moteurs Yamaha et Brose.

• Moteur pédalier «  Bosch CX »

Le moteur Bosch CX est le nouveau fleuron de la gamme. C’est également le plus complet. Destiné à une utilisation purement VTTAE ou E-MTB, il permet d’obtenir un couple élevé, peu importe la cadence à laquelle le cycliste pédale. Ainsi, que ce soit sur le plat, sur un rapport de transmission long, ou dans une montée raide, où la transmission ne permet pas de pédaler avec suffisamment de cadence, il assiste avec la même puissance.

• Moteur pédalier « Impulse 2.0 »

Le moteur Impulse équipe les marques de vélos du groupe Derby-Cycle telles que Kalkhoff, Focus, Raleigh, Rixe et Univega. Plusieurs générations de moteurs Impulse se sont succédées jusqu’à offrir cette version Impulse 2.0 présentée en 2014. Impulse a développé ce moteur pour qu’il s’adapte parfaitement à tout type de transmission, que ce soit par dérailleur ou par moyeu. Le moteur est paramétré en fonction de l’équipement du vélo et s’adapte aux utilisations qui lui sont préférées : en ville, en balade ou en randonnée.

• Moteur pédalier « Impulse Evo RS »

La déclinaison Evo RS des moteurs Impulse est destinée aux utilisations sportives d’un VAE. Ainsi, cet ensemble est prévu pour accompagner des vélos urbains sportifs et racés, autant que des VTT à assistance électrique pouvant être utilisés en montagne, compte tenu du couple offert par ce moteur.

• Moteur pédalier « Brose »

Brose est une marque récemment investie dans les motorisations à assistance électrique. Travaillant avec de nombreuses marques, ce moteur a pour particularité d’offrir le couple le plus élevé du marché. Les sensations offertes par ce système sont à relativiser à l’utilisation, étant donné que le couple maximal est offert à basse cadence de pédalage. Ainsi, on ne peut pas jouer de la rotation des jambes pour offrir plus de capacité de franchissement au vélo.

Les principes de fonctionnement des moteurs de vélos à assistance électrique sont tous les mêmes, mais se différencient par la qualité de leurs composants internes et des capteurs permettant d’affiner la puissance qu’ils offrent.